#24 - Le développement logiciel à l’heure du Vibe Coding - Interview de Manuel Odendahl
Pierre Vannier (00:00.888)
Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode de IA pas que la Data et je suis Pierre Vanier, fondateur, CEO de la société Flint, est une ESN spécialisée tech, data et IA. Vous m'entendez beaucoup parler d'IA. Je suis accompagné toujours par mon acolyte habituel Thomas Memoun, senior data scientist. Salut Thomas !
Thomas (00:22.987)
Salut Pierre.
Pierre Vannier (00:24.474)
Il y a 15 jours, dans notre épisode Il de l'actu », on a partagé tout un tas de choses autour du vibe coding, de la full stack startup et du futur du dev. comme on aimait bien ça, je crois qu'on va retourner un petit peu dans la marmite puisque aujourd'hui on retrouve dans ce nouvel épisode de « Y'a pas que la data », quelqu'un qui va vous donner mal à la tête. Non, il ne pas vous donner mal à la tête, mais en tout cas...
il va vous donner du jus de cerveau, Manuel Odandahl. Salut Manuel. Ouais, carrément. Bah écoute, je vais refaire un peu le contexte. Moi j'ai rencontré Manuel il y a un an à l'AI Engineer World Fair à San Francisco. Alors en fait on s'est revu ensuite à New York où on a un petit peu plus discuté et changé. Manuel est un software engineer AI engineer très expérimenté.
Manuel (00:55.997)
Salut ça va Pierre et Thomas ?
Thomas (00:59.47)
Salut Manuel !
Pierre Vannier (01:20.762)
qui a décidé quand ChatGPT est arrivé de presque coder exclusivement avec DLLM mais de pousser le système très très loin. Et on a bien accroché ensemble, est speaker puisqu'il a spiqué à ses conférences, est contributeur avec plus de 6000 contributions sur GitHub et puis d'ailleurs en fait, ? Par an, ouais par an.
On a d'ailleurs lancé des workshops IA ensemble pour pouvoir accompagner les entreprises, les équipes tech donc c'est Manuel qui assure ces workshops pour pouvoir faire autre chose que du vibe coding et que le vibe coding des entreprises ne se transforme pas en hell debugging.
et en en faire sur terre et mettre les bonnes pratiques, l'ingénierie au coeur du développement avec renforcer Alia. Et voilà, j'ai une grosse introduction, je suis très content d'avoir Manu parce que à chaque fois qu'on échange ensemble, on n'arrête pas et on s'arrête plus et on refait le monde et on refait la tech. Et je suis content que Thomas le rencontre aussi et puis de vous le faire rencontrer à tous et à toutes. Manuel, par où commencer ?
J'ai l'impression que es un peu moins que moi mais j'ai l'impression que tu es tombé dans l'informatique presque encore plus tôt. Je vois tes étagères avec des trucs qui clignotent. Tu m'as montré un jour tes bouquins, tu as une bibliothèque, as un nombre de bouquins sur un nombre de sujets complètement hallucinants. D'où tu viens ? Comment ça t'est arrivé tout ça ?
Manuel (03:00.255)
Bonne question, je sais que quand j'avais 5-6 ans, je marchais avec ma grand-mère et puis il y avait un bouton sur le mur sur lequel j'ai appuyé, puis ça devait être un système d'alarme, enfin ça devait être un système d'appel d'opérateur dans les années 80. du coup, ce jour-là, j'ai décidé de que je veux faire toute ma vie, c'est appuyer sur des boutons.
Pour faire... Je rigole pas. puis du coup après, l'informatique elle-même, dans les années 80, il y avait tout le mouvement en France, Minitel, informatisation des classes. Donc on avait une classe avec plein de MO5 dans le petit village où j'habitais. Et du coup là, c'était première étape de programmation avec Logo. Et ça a continué après en fait.
Pierre Vannier (03:52.598)
Ça remonte, ça remonte ça.
Manuel (03:53.873)
Ça remonte, ouais, j'en ai acheté un de MO5 justement avec un lecteur de cassette, je me suis dit ça va être rigolo 5 minutes, bah c'était rigolo 2 minutes.
Pierre Vannier (04:01.164)
Ouais je sais que t'as tout un tas de bestiaires. Alors ce qu'il faut dire c'est que Manuel il est installé, tu vis à Boston toi, depuis une bonne dizaine d'années en fait.
Manuel (04:11.423)
Providence, Rhode Island maintenant, mais qui est à une heure de Boston.
Pierre Vannier (04:16.086)
Ok, l'idée c'est de parler un peu parce que toi ça fait déjà deux ou trois fois que tu as fait l'AI Engineer World Fair à San Francisco et puis ensuite aussi celle de New York, auquel on a participé en février, il faisait d'ailleurs moins mille à peu près. Pour savoir un peu ton ressenti parce que maintenant ça fait...
Donc je disais déjà en fait que fin 2022, t'as vu les IA et TchadGPT arriver et c'est toi qui m'as dit, c'est là que j'ai décidé de me dire, waouh c'est tellement incroyable, je vais coder plus qu'avec ça en fait.
Manuel (04:55.647)
Il y avait CoPilot avant, enfin Codex, était en alpha je pense un an avant, enfin dans ces eaux-là qui déjà étaient vraiment géniales. Par contre effectivement les GPT, tout ce qui est NLP, j'avais une petite phase machine learning de genre de 2015 à 2017, surtout dans la vision, donc j'avais un peu loupé GPT à l'époque.
Mais du coup, Wacot Chat GPT est sorti, je me suis rendu compte surtout avec le réenforcement pour lancer des commandes que pour coder c'était vraiment un truc passionnant en fait. Alors que vraiment c'était assez limité à l'époque, il y avait 4000 tokens en entrée, 2000 tokens en sortie, c'était vraiment un monde très très différent de celui dans lequel on vit maintenant.
Pierre Vannier (05:42.874)
On s'en rappelle pas, mais c'est...
Manuel (05:46.271)
J'essaie périodiquement d'essayer de retourner à ces étapes de base, un peu comme programmé en Assemblant. C'est assez intéressant en fait.
Pierre Vannier (05:54.7)
avec les vieux modèles, avec les modes, enfin les vieux modèles, avec les...
Manuel (05:56.783)
avec pas forcément les vieux modèles mais avec les contextes Windows très très courtes parce qu'en fait il faut faire rentrer ton problème dans 4000 tokens en fait et ça m'exerce assez intéressant. On passe direct dans le tout fut là.
Pierre Vannier (06:09.12)
Non.
Pierre Vannier (06:15.206)
Non mais oui, ça ressemble vachement à l'assembleur parce qu'en fait finalement t'as des registres, t'as des contraintes super fortes et il faut que tu tiennes. Mais comment ça t'es arrivé de te dire mais finalement je vais arrêter de coder et je vais parler, vais prompter en fait aujourd'hui. Parce que finalement aujourd'hui tu promptes beaucoup plus que tu codes.
Manuel (06:34.015)
Mais j'ai jamais... Oui, je fais quasiment que prompté. dans ma tête, c'est toujours la pensée ingénieure, fait. Donc je me suis pas dit je vais arrêter de coder. Je me suis dit, dis tout ce que je fais en tant que programmeur, je vais essayer de le faire avec un LLM. Donc non seulement la programmation, le code lui-même, mais tout ce qui est communication, tout ce qui est readme, tout ce qui est ce genre de choses adjacentes.
Donc même dans ces jours-ci, où non seulement je ne quasiment que prompter, mais je commence à vraiment plus regarder sur le code qui sort. Ce qui est assez intéressant, c'est vraiment très nouveau au niveau de ce qu'on peut faire. Je pense, le dernier mois, fait, où vraiment on peut lancer des agents, leur demander de créer un logiciel. puis, fait, le logiciel, marche. Sans que j'aie vraiment regardé comment c'est implémenté, comment ça fonctionne à l'intérieur.
Ce qui, moi, ne me gêne pas trop. Si ça marche, ça marche.
Pierre Vannier (07:38.476)
C'est ça le vibe coding.
Manuel (07:41.695)
C'est intéressant vu que c'est un terme assez hype, tout le monde a sa propre petite définition. Moi je pense que c'est un concept très intéressant à poursuivre, le concept de générer du code sans vraiment regarder ce qu'il fait, mais plutôt de travailler dans un espace fonctionnel, dans un espace d'intention, où tu fais quasiment que prompter...
ce que tu veux qui se passe au lieu de passer dans le mode technique et de réfléchir à l'architecture, de réfléchir à des trucs de base. je pense que c'est une modalité qui est assez nouvelle en programmation, c'est c'est un peu jamé avec le programme. Et en fait, avant, on ne pas jamer avec la programmation parce que ça te prend le côté gauche de la tête. comment je ne pas exactement, mais le côté logique te fait directement passer dans un mode qui n'est pas très créatif, en fait.
Pierre Vannier (08:37.306)
...
Manuel (08:37.631)
Enfin qui est donc tout ce qu'on faisait c'était, c'était enfin pour moi en tout cas, c'était être au whiteboard, enfin être au tableau et puis dessiner les petits diagrammes, faire des des expériments comme des expériences comme ça. alors que maintenant, en fait, on peut générer du code qui qui c'est du vrai code. Donc tu peux vraiment interagir avec le logiciel en tant que tel. Et à la fin, par contre, tu décides bon, on garde, on garde pas. On en a quatre. Qu'est qu'on fait? On mélange les quatre.
pense que le Vibe Coding, c'est un concept très intéressant, surtout pour les programmeurs expérimentés. Les nouveaux programmeurs commencent un peu dans ce mode-là où ils disent « oui, je veux avoir un logiciel pour faire X, Y, Z », alors qu'en tant que programmeur avancé, on tellement dans l'architecture, on est tellement dans le code, on est tellement dans nos expériences passées qu'en fait, c'est dur à reconnaître.
Pierre Vannier (09:16.826)
...
Manuel (09:35.155)
à reconnecter ce mode plus intentionnel. Je vais ouvrir la fenêtre à mon chat parce qu'il fait...
Pierre Vannier (09:45.348)
il va y becat, va y becatting
Pierre Vannier (09:52.16)
te laisse poursuivre Thomas, tu veux ?
Manuel (09:58.432)
Voilà, il a un peu mauvaise vibe le matin quand je m'occupe pas de lui.
Pierre Vannier (10:02.202)
Ahahahah
Thomas (10:04.162)
Vous vous êtes retrouvé Pierre et toi à plusieurs reprises aux Etats-Unis lors de conférences, donc c'est le A engineer World Fair. Je trouvais que c'était un excellent point de départ pour débuter la conversation après le Vibe Coding. Tout d'abord, j'ai tout compris en manuel que tu avais fait des présentations à plusieurs reprises lors de ces événements. Est-ce que tu peux nous citer lesquels et quelles étaient les idées principales ?
Manuel (10:26.975)
Alors j'ai été à deux Worldfair l'année dernière et cette année, l'année dernière, j'ai fait un workshop qui était l'LLM pour le programmeur pragmatique, enfin le programmeur qui a un travail de programmeur, pas un programmeur qui travaille dans l'IA en fait. c'était un truc assez fondamental qui commence avec les bases du LLM et qui continue avec pas mal de techniques de programmation et puis à la fin ça devient un peu plus...
Esotérique, c'est pas vraiment le mot, c'est les côtés un peu plus bizarres du LLM. Et cette année, j'ai fait un truc beaucoup plus court qui est le workshop. C'était un workshop, fait, donc les gens participaient. Cette année, c'était un talk sur sur M.C.P. et le tool calling des LLM. qu'en fait, c'était un truc qui, à mon avis, nous bloquent, enfin nous nous restreint en fait ce qu'on peut faire avec les LLM en tant que concept.
et que maintenant que vraiment ça commence à prendre racine tout ce qui est LLM coding avec le monde de programmation en général, je trouve ça un peu triste que directement on se focalise sur certaines techniques de base, on se contraint en fait alors que c'est vraiment la création d'un nouveau mode de calcul.
Pierre Vannier (11:41.25)
contraignent.
Manuel (11:51.741)
Quand on regarde justement dans l'histoire, les premières machines sont apparues dans les années 40 pour les motifs militaires, il a fallu cinq, six, sept, huit ans et puis surtout quelqu'un comme John Foynoman pour formaliser un peu plus ce qu'est programmé avec une machine en fait. à mon avis, on est un peu dans cette même époque là et je pense qu'il faut beaucoup plus considérer le framework théorique autour pour
pour voir ce qu'on peut vraiment faire avec ces machines au lieu de directement se lancer et puis dire oui c'est un agent, ça fonctionne comme un robot, ça fait A, B, C, 3, enfin c'est... je pourrais expliquer un peu plus je pense au niveau au cours de la conversation ce que je voulais faire passer.
Thomas (12:33.484)
Mais c'est rigolo puisque du coup la présentation que tu fais l'année dernière elle est vraiment plus dans un objectif d'évangéliser les LLM, l'intelligence artificielle pour aider les software développeurs, c'est ça ?
Manuel (12:46.079)
Je ne sais pas si évangéliser c'est le mot parce que je ça génial. En gros, je considère ça un peu plus pragmatiquement. Ce qui se passe, c'est que la profession de programmeur, à mon avis, non seulement elle change dramatiquement, mais elle est peut-être vraiment en train de disparaître et de donner les outils aux...
Thomas (12:48.18)
Un peu fort ? Pardon.
Manuel (13:11.833)
aux gens qui vraiment ont une identité de programmeur, une carrière de programmeur pour pouvoir aborder ces changements-là. Parce que ce pas évident en fait.
Thomas (13:22.118)
Est-ce que tu viens faire cette présentation puisque je sais pas si on arrive à se rappeler encore il a un an il y avait quand pas mal de levée de boucliers sur l'utilisation de l'intelligence artificielle je parle même pas du Vibe Coding pour le moment mais vraiment l'utilisation de l'IA pour aller faire du software pour aller améliorer son code est-ce que c'était dans ce but là que tu venais faire cette présentation dire non il faut vraiment l'ajouter dans sa liste de compétences dans sa liste de tools de savoir utiliser l'IA
Manuel (13:49.343)
Oui, dans une grande mesure. C'était réactif parce que sur les réseaux sociaux sur lesquels j'étais, il n'y vraiment que de l'anti-IA pour la programmation. ne pas. Ça marche. Et du coup, ça faisait deux ans que je l'utilisais de manière très, productive. Et effectivement, des... justement faire montrer tous ces côtés qui marchent, fait, d'expliquer aussi la technique derrière parce que souvent, ce qui se passe, en fait, c'est que...
Un programmeur va essayer, il va aller sur chat GPT en la version gratuite même avec un modèle qui à l'époque GPT 4.0 ça existait il an mais souvent les gens allaient vers GPT 3.5 qui vraiment était assez assez problématique et essayer un truc de code il y avait un peu n'importe quoi qui sortait parce qu'il demandait des questions très très précises en fait il doit et souvent aussi avec le but de de faire trébucher le modèle
et disait, ça marche pas, ça n'a pas fait exactement ce que je voulais. puis directement, passer au côté, ça ne pas. j'ai mis pas mal de temps à essayer de comprendre pourquoi il y avait ça. Effectivement, pense que c'est énormément aussi dans le framing politique, dans comment ces technologies ont été créées, comment elles sont, comment on en parle.
et cette peur de justement une machine qui va remplacer l'homme qui est vraiment un truc, peux le tracer jusqu'aux Grecs. Et je pense que c'était ça qui, la combination de tous ces facteurs qui en fait toujours d'ailleurs mènent à ce rejet de la technologie. Moi, je voulais justement montrer que si vraiment tu es...
Tu apprécies la qualité du software, c'est vraiment un outil fantastique pour améliorer le software en fait au lieu de remplacer les programmeurs. Le truc qui se passe cette année justement qui moi aussi me bouleverse un peu c'est qu'en fait tu peux faire du très très bon software sans être programmeur de plus en plus en Ce qui est très très intéressant de voir justement que pour créer du...
Manuel (16:04.068)
bon software en fait il faut faut se libérer un peu de cet esprit de je sais ce que je fais je sais je contrôle la machine ce qui n'a jamais été le cas d'ailleurs
Thomas (16:13.624)
C'est une bonne chose ou une mauvaise chose pour toi ?
Manuel (16:16.287)
Pour moi, c'est une bonne chose. Je pense que c'est une mauvaise chose pour le boulot de programmeur. Je pense que c'est une très bonne chose parce qu'au final, l'intérêt d'avoir un ordinateur, l'intérêt d'avoir quelque chose qui calcule, c'est justement que ça t'aide à faire, à s'attendre dans les tâches où tu veux déléguer un certain nombre de calculs. Donc ça, c'est pour la population au niveau large. en fait, il n'y avait que les programmeurs qui très péniblement pouvaient créer leurs propres outils, mais même
Même à ce niveau-là, peu de programmeurs créent plus que deux ou trois outils qu'ils utilisent personnellement. que vraiment, il n'y a pas besoin de conceptualiser le software. Tu veux prendre ton téléphone, tu veux prendre ton ordinateur et dire, je veux faire ça maintenant. On se rapproche de plus en plus que tu puisses créer un système pour ranger tes livres.
avec ton ordi sans avoir à chercher 3000 logiciels, à payer pour un logiciel qui ne marche pas tout à fait ou à utiliser Excel pour le faire. Pour moi, c'est très positif. C'est vraiment un moyen d'utiliser les capacités de calcul qu'on a au niveau personnel.
Donc, ouais.
Pierre Vannier (17:33.412)
Est-ce que finalement le... Je vais prendre une analogie, mais est-ce le programmeur, c'est pas l'allumeur et l'éteigneur de réverbères au moment où l'électricité arrive en ? Ou est-ce que finalement toute la population, grâce aux IA ou LLM, n'ont pas trouvé la pierre de rosette qui permet de... juste de se passer de cette expertise-là ? Parce que finalement, toi tu me disais, j'écris presque plus de codes.
j'écris plus de codes, je prompte. En fait, tu te déplaces à ton expertise, d'ailleurs en fait où c'était quelque chose de très procédural et je dicte à la machine comment faire, étape par étape, séquentiellement, C'était ça le software engineering. Alors qu'en fait là tu parlais d'intent, donc d'intention. Donc tu es plus dans la communication de j'ai l'intention de faire ça, voilà où j'en suis, voilà vers où je veux aller.
et finalement dans une orchestration ou guider un peu le LLM, par tes compétences techniques et ton historique et ton expertise, maintenant à la place de coder, ça se remplace par prompter finalement, dire...
expliquer... Alors tu me diras aussi, mais il a des façons de faire bien et de moins bien faire, d'encadrer les LLM, d'éviter les hallucinations, d'éviter qu'ils fassent n'importe quoi, etc. Donc il y a aussi tout un tas de garde-fou aussi à mettre.
Manuel (19:08.147)
Ouais, alors pour revenir au niveau du métier, à mon avis, ce n'est pas l'allumeur de réverbère, c'est plutôt le plombier ou c'est le, comment on dit, la personne qui répare tes chaussures, le cordonnier ou en fait, faut toujours un peu d'expertise ou alors le pâtissier, genre je sais comment faire un croissant, mais toi le dimanche matin, je ne pas ouvrir, je ne pas allumer mon four et me faire des croissants.
Pierre Vannier (19:19.642)
...
Manuel (19:37.387)
À mon avis, c'est un peu pareil pour le logiciel, c'est-à-dire qu'en tant qu'individu qui n'est pas programmeur, tu vas pouvoir arriver assez loin. Tu vas peut-être pouvoir passer ton samedi après-midi à créer un logiciel plus ou moins bien, mais peut-être qu'il marche pas entièrement parce qu'effectivement, il y a quand même des contraintes techniques qui sont assez compliquées, surtout dès que tu connectes Internet. Et donc, du coup, tu peux prendre ton logiciel, passer chez ton cordonnier Software Engineer du coin et puis lui dire, écoute, tu peux me finir ça, tu peux me remplacer tel machin truc.
Pierre Vannier (19:55.098)
bien sûr.
Pierre Vannier (20:04.954)
Maintenant j'aimerais faire des kilomètres avec ce logiciel. Il faut changer les semelles, faut le mettre d'aplomb et il faut qu'il soit prêt pour passer à l'échelle, pour être connecté avec internet ou un autre système d'information, pour avoir un minimum de sécurité aussi, etc.
Manuel (20:24.127)
Ouais, ce genre de choses. tu vois, vraiment avec un LLM, surtout si tu as l'expérience, tu peux réparer ce genre de logiciel souvent assez souvent en une heure, deux heures. Et donc tu peux dire, écoute, passe lundi, tu l'auras. Mais il a aussi le fait que même si je m'applique beaucoup, je pourrais sans doute faire une chaussure qui marche plus ou moins avec des bouts de caoutchouc. Mais du coup, ça vaut le coup aussi d'aller chez quelqu'un qui passe sa vie à designer des chaussures qui est vraiment au.
au courant des dernières techniques, au courant des derniers paternes et donc d'avoir cette gamme de savoir faire, et puis aussi de spécialisation. Donc ça, va toujours exister, à mon avis, mais c'est vraiment très, très différent du rôle du programmeur en ce moment. C'est que tu te retrouves justement. Je pense que c'est...
Pierre Vannier (21:04.044)
de savoir faire finalement.
Pierre Vannier (21:17.422)
et c'est déstabilisant, et c'est super déstabilisant.
Manuel (21:20.465)
Je pense que c'est très déstabilisant surtout pour beaucoup de programmeurs qui n'ont pas de contact avec le produit, qui n'ont pas le contact humain avec le client et les structures qui font qu'on puisse créer du logiciel de qualité avec une équipe, avec deux équipes, avec une boîte entière sont directement contraires au contact humain direct avec le programmeur. A mon avis, ça va être très intéressant de voir, surtout avec la nouvelle génération justement.
J'ai vraiment aucune idée de comment la nouvelle génération de programmeurs et, comment dit le féminin en français ? Programmeuse. De voir comment ils vont pouvoir appréhender les concepts plus fondamentaux qui vraiment font vraiment une différence énorme. Pour moi, c'est facile parce que je les ai fait à la main pendant 30 ans. C'est vraiment...
Pierre Vannier (21:58.362)
programmeuse, développeur, développeuse.
Thomas (21:59.119)
Prémeuse ?
Manuel (22:19.027)
c'est vraiment intégral à ce que je fais. si maintenant tu peux créer tellement de logiciels sans avoir à le faire à la main, tu vois comment est-ce que tu vas pouvoir apprendre les concepts plus fondamentaux. Je ne pas parce que d'un côté, c'est vraiment...
Pierre Vannier (22:31.77)
On en revient à cette question des juniors et de leur entrer sur ce marché. qu'avant d'être cordonnier expert, il faut bien passer par des petites tâches. Faites, il faut apprendre le métier. Mais le problème, c'est que si le métier change dramatiquement et drastiquement et à la place de coder, tu promptes. On parle de quel métier finalement ?
Manuel (22:58.143)
On est en train d'inventer un nouveau métier et c'est tout à fait possible qu'au niveau connaissance fondamentale, il ait que très peu de personnes qui ont besoin de connaître ça, un comme les gens qui savent comment construire un OS ou comment construire un compilateur.
Pierre Vannier (23:12.79)
l'alchimiste en fait avec son grimoire tu sais t'en auras dix personnes qui connaîtront la matrice et commencent à coder les ordinateurs et après tous les gens ils feront que des promptes
Manuel (23:24.031)
C'est tout à fait possible parce que c'est le même genre de fondu de la programmation qui vont vraiment approfondir, vraiment ouvrir leur grimoire et faire de l'assembleur toujours de ces jours-ci aussi. Ces jours-ci aussi, un monde immense de gens qui font la programmation par d'autres moyens qui sont aussi très très capables.
Et à mon avis, va être en fait, ça va être dur pour les seniors software engineers. Donc en ce moment, ils ont encore un peu l'avantage parce que c'est les premières années où on utilise ces outils et ils ont vraiment un seul impact quand tu connais bien. Mais déjà, ça, change en fait. Mais déjà, ça, change en fait. C'est que maintenant, avec les bons outils qui commencent à exister en tant que non programmeur, tu peux vraiment faire des trucs assez fantastiques.
Pierre Vannier (24:01.432)
Ils ont encore un peu d'avance en fait dans la course.
Manuel (24:13.947)
à mon avis, quand les juniors vont arriver avec leurs 15 agents qui tournent dans 30 000 fenêtres, là, les seniors, c'est fini, fait, parce que je me rends compte que j'avais, que j'étais un ado. Et c'était l'époque, les premiers Linux, enfin le premier où tu pouvais faire tourner des logiciels conséquents sur ta bécanne chez toi. Mon approche à la programmation, c'était un peu, j'essaye jusqu'à ce que ça marche. Et...
les anciens programmeurs quand tu arrives à la fac justement, c'était surtout... Certains avaient déjà commencé sur les cartes perforées qui disaient justement, oui, il faut être très, très méthodique avec la programmation, il faut faire un plan sur papier, il faut faire machin-mille chouette. Et puis moi, j'étais, ben non. Enfin, ça a certainement son rôle, ça a certainement sa place et puis c'est surtout ce que je fais ces jours-ci, c'est écrire sur papier, mais...
Mais cette technique d'essayer jusqu'à ce ça marche, maintenant on appelle ça le CICD, appelle ça le Green Blue Deployment, enfin plein de techniques comme ça qui effectivement sont tout à fait valides et surtout avec notre vitesse de computation, notre vitesse de calcul, ça n'avait pas de sens sur une machine comme celle que vous voyez derrière là, mais avec 64 kilo octets de RAM.
mais sur une machine qui a effectivement 64 CPU, il n'y a aucun problème à compiler des trucs au jour le jour.
Thomas (25:44.623)
Après c'est une époque que j'ai pas spécialement connue par exemple mais le fait de à internet quand on peut accéder à internet librement vers les années 2000 disons ça a dû profondément changer la méthode de code inlossi puisque à l'époque tu devais avoir des livres, logiciel tu devais le mettre sur un cd limit tout ce genre de choses fondamentalement ça change tout aujourd'hui enfin avant l'IA tu avais stack overflow tu pouvais accéder à plein de ressources du partage de compétences de savoir non ?
Jouf peut-être une brèche là, hein. Désolé.
Manuel (26:14.207)
Mouais c'est...
Pierre Vannier (26:15.876)
ça n'a pas changé, je ne crois pas que ça ait changé grand chose en fait. L'arrivée d'internet n'a pas changé grand chose dans le mode de, dans le métier de software développeur de programmeur à l'époque. Ça a beaucoup accéléré de choses parce que les gens pouvaient se transférer des choses beaucoup plus facilement au lieu de par des disquettes ou des CD, par des réseaux, par FTP, par etc. et aussi ça a augmenté la colère
Manuel (26:17.279)
Ça n'a pas changé.
Thomas (26:19.31)
...
Manuel (26:39.944)
et le...
Pierre Vannier (26:45.82)
entre les gens de manière distante avec les répos, etc.
Thomas (26:50.818)
Mais c'est ça le vrai savoir.
Manuel (26:51.279)
Oui, et puis c'était beaucoup plus lent aussi parce que de l'arrivée de l'internet jusqu'à Stack Overflow au GitHub, c'était 15 ans, 20 ans. Mais je pense que ce que disait Pierre, c'était déjà possible de faire énormément de cette collaboration de logiciels, mais c'était un niveau très, très local. fait, donc...
Pierre Vannier (26:59.578)
20 ans, bien sûr.
Pierre Vannier (27:11.834)
C'était souvent les universités ou les réseaux des facs ou de la défense ou des scientifiques.
Manuel (27:21.383)
Oui, il y avait ça. puis, à mon avis, le vrai changement qui a été introduit par Internet, justement, enfin qui a été rendu possible par Internet, c'est ce qui s'est passé après 20 ans. Moi, je mettrai ça vers 2008, genre l'arrivée de GitHub, l'arrivée de Node.js, cette vraiment cette prophésie, professionnalisation du développement web qu'on a vu avec NPM, justement, de vraiment faire un gros gros boost au niveau tooling, au niveau
Pierre Vannier (27:41.666)
professionnalisation.
Manuel (27:51.679)
Packaging qui existait déjà un peu avec Perl, avec Java, mais qui n'avait vraiment pas le côté communauté gigantesque qui a commencé avec NPM, avec Stack Overflow, avec tous ces échanges-là. À mon avis, ça a été un vrai tournant dans la façon dont on crée du logiciel. L'arrivée du cloud aussi qui permettait à tout le monde de lancer du CI-CD au lieu d'avoir Franck qui s'occupe du serveur dans son placard.
Ce qui était vraiment le cas avant.
Thomas (28:21.774)
c'est une personne franque ou c'est un logiciel ? ok ok ok
Manuel (28:24.223)
C'était une personne. Non, je voulais dire justement, il n'y avait pas de moyen de vraiment ouster des trucs de...
Pierre Vannier (28:31.802)
Non mais c'est vrai, moi j'ai connu des gens qui hébergeaient leurs serveurs chez eux. T'as dû en avoir toi j'imagine quoi.
Manuel (28:36.159)
Oui, mais j'étais...
J'étais très dans la communauté OpenBSD, dans la FreeBSD et puis oui, y avait vraiment des gens qui avaient une salle entière avec toutes les architectures qui s'occupaient de ce que la Spark, elle tourne ce week-end pour faire la nouvelle release. C'était vraiment très, très, très à la main. ouais. Et je pense qu'une des facettes avec le Vype coding, enfin le coding avec LLM, c'est que c'est tellement rapide que, en fait, ça...
Pierre Vannier (28:53.658)
Oui oui oui
Manuel (29:09.151)
ça passe à une des tapis au dessus en fait. C'est peut-être que le changement en lui-même va être aussi important que, enfin plus important à mon avis, mais même si on considère ça comme un changement de ce qui s'est passé de 2001 à 2011, mais c'est dans l'espace de six mois en fait déjà qu'il y a une toute nouvelle communauté de programmeurs qui existe maintenant déjà.
Thomas (29:28.405)
et
Thomas (29:31.968)
Je voulais pas en un sujet, as réveillé il 9 mois, c'est les MCP. Donc ton deuxième sujet, a été les MCP. Par rapport à ça, tu as des fortes convictions, c'est ça ? Puis-que pour rappel, a un an, donc il y a un an, vous étiez à la conférence de AI Engineering aussi à San Francisco, les MCP, ça n'existait pas. On parlait un petit peu des agents, un petit peu.
Manuel (29:41.567)
Euh...
Pierre Vannier (29:52.118)
C'est vraiment sorti quand on est allé à New York en février. C'était sorti depuis novembre 2024. Mais c'est vraiment en février qu'avec le workshop d'Anthropy, auquel on avait d'ailleurs participé Manuel et moi. Et c'est vrai qu'après je pense qu'il y eu une période de gros gros intérêts sur les MCP. Et puis je crois qu'après fait Manuel a décidé de déconstruire un peu le concept.
Thomas (29:58.529)
C'est ça. 4.
Manuel (30:18.995)
En fait, je pense qu'il y a deux choses qui sont sous le nom MCP en fait. Une des techniques, c'est le tool calling des LLM. C'est-à-dire que les LLM sont entraînés à utiliser des outils qui sont des appels de fonction avec une certaine syntaxe spécial qui est utilisé au niveau de l'entraînement, donc avec des tokens spéciaux qui ne sont pas accessibles normalement. Parce qu'au final, tout est des tokens de...
de façon, le tool calling, n'existe pas, le code, ça n'existe pas, c'est vraiment que des tokens au niveau du LLM. Mais je pense que le gros hype, mais qui à mon avis est très, très, très, très fondé, c'est que en fait, c'est la première fois qu'il a une vraie communauté, un échange de communauté autour du coding avec LLM, un peu comme quand NPM est apparu en fait, c'est que en fait, c'est du packaging pour LLM, pour workflow LLM qui est apparu. Et donc ça a vraiment explosé quand
les gens se sont rendu compte, c'est super chouette d'avoir GitHub, c'est super chouette d'avoir Dropbox, c'est super chouette d'avoir mon propre logiciel dans mon interface de programmation. Mais le talk que j'ai fait, c'est plus sur le côté technique, en fait, et puis ça a été aussi un peu peu provocatoire parce que j'aime bien ça. Mais c'est qu'au niveau LLM, vu que la plupart des, par exemple, vu que la plupart des des des training corpus, je pas comment dire en français, qui sont utilisés
Pierre Vannier (31:43.658)
des données d'entraînement.
Manuel (31:45.081)
les données d'entraînement qui sont utilisées pour entraîner le tool calling, donc cette syntaxe spéciale. Souvent, c'est des données d'entraînement qui sont synthétiques, donc qui ont été générées par d'autres modèles pour dire, oui, pour faire tel problème, faut que j'appelle tel outil, il faut que j'appelle ça. Dès que tu mets le token d'appel de fonction, le reste de ton LLM se dégrade automatiquement. Tu peux t'en rendre compte, tu peux lui donner une personnalité. Dès que tu rajoutes un tool call, la personnalité disparaît en fait.
Pierre Vannier (32:12.994)
oui ! ouais, intéressant.
Manuel (32:14.271)
Et donc, à mon avis, c'est déjà un truc très très problématique dans le genre ou qu'est qu'on est en train de vraiment faire avec ces appels d'outils ? Qu'est qu'on est en train de perdre ? Pourquoi est qu'on a besoin ? Qu'est ce qu'on gagne ? Et au niveau technique, les MCP en fait sont très très onéreux. C'est à dire que quand tu fais un tool calling, ça commence à changer un petit peu.
Pierre Vannier (32:29.146)
Qu'est-ce qu'on gagne ? Bien sûr.
Pierre Vannier (32:39.083)
Au niveau des tokens en input-output, c'est très verbeux en fait.
Manuel (32:44.511)
C'est non seulement très verbeux, c'est que si tu imagines que tu as au niveau de la contexte Windows, as un grand document, par exemple, et puis tu dis fais des recherches sur ce qu'il dans ce document et puis il faire cinq recherches web et les gens font un outil qui fait recherche web avec une seule URL. Donc il faut l'appeler cinq fois, par exemple. En fait, tu vas l'appeler, tu vas faire une grosse inférence avec ton document entier, tu vas recevoir la réponse, tu vas rajouter la réponse, tu vas refaire une afférence pour le prochain appel. Donc tu peux très vite.
utiliser 200 000 tokens pour faire 5 recherches Alors qu'en fait, ce que les LLM savent très très bien faire parce qu'il toute une seconde partie des données d'entraînement qui sont vraiment focusées sur le code. Donc, ils sont un mélange de codes écrit à la main par des humains, mais qui est aussi un mélange de codes synthétiques. Mais le LLM arrive beaucoup mieux à séparer ce qui est code de ce qui est langage humain dans ses réponses.
Si tu réfléchis, si tu as les trois guillemets ou si tu le token XML que différents modèles utilisent pour séparer le code, c'est exactement la même chose que de l'appel de fonction. C'est un token spécial. Quand on se rend compte que si on donne 40 outils à un LLM, très vite, ils se mélangent les pinceaux. Il va y avoir un LLM qui s'appelle Search Code et puis un autre qui s'appelle Search Web. Tu lui dis, trouve-moi du code sur Internet.
je ne sais pas trop lequel il va utiliser. qu'en fait, quand écris du code, le LLM connaît des milliers d'API, connaît des milliers de langages de programmation et il se mélange très peu les pinceaux. Donc mon concept, c'est en fait, on n'a pas besoin de tool calling, écoute, demande juste au LLM d'écrire du code et puis après, exécute-le en fait parce que le tool calling, c'est vraiment juste exécuter un langage de programmation très basique, ne que appeler des fonctions.
Pierre Vannier (34:12.41)
Oui bien sûr.
Manuel (34:37.663)
et qui non seulement ne peut que appeler des fonctions, mais n'a pas le concept de variable en fait. C'est vraiment très très limitant. Par exemple, si je fais une recherche de Trouve-moi l'email d'OpenAI dans ma base de données CRM », si tu as un MCP qui s'appelle Get Company Info, tu vas te retrouver peut-être avec 5000 tokens qui racontent peu tout ce qui se passe sur OpenAI, alors qu'en fait, tu n'es que intéressé à l'email.
et générer le code pour faire Select Email from Companies. Non seulement c'est moins de tokens dans l'appel de fonction lui-même, mais tu te retrouves avec trois tokens en sortie et tu t'économises non seulement de l'argent, mais c'est surtout au niveau vitesse aussi pendant laquelle tu es en train de programmer. fait vraiment une différence énorme de devoir attendre dix secondes avant de l'appel de fonction qui de toute façon ne va pas marcher.
et de te trouver dans une boucle de LLM qui va durer deux minutes avant que tu te rendes compte qu'il n'y a même pas d'email OpenAI, ça n'existe pas.
Pierre Vannier (35:39.78)
Donc fait ton concept ce serait juste d'avoir un seul point d'entrée mais qu'en fait après tous les tools que tu pouvais avoir avec du mcp que tu exposes avec avec un mcp serveur en fait du coup tous ces tools là ils sont codés à la volée à la demande c'est un peu ça
Manuel (35:59.039)
Oui, c'est un concept qui a été un peu exploré avant quand même parce que le concept c'est juste, écoute, exécute le code que tu as écrit.
Pierre Vannier (36:06.222)
Parce que ça me fait penser à tous ces vieux trucs qu'on entendait, les Java, Procédure, Call, RPC, SOAP et tout le reste, mais finalement, on réinvente toujours.
Manuel (36:16.895)
C'est l'autre problème avec MCP, que ça réinvente pas mal de choses qui déjà existaient. Les côtés compliqués sont l'évolution de schémas, qui est discovery, retrouver quels outils existent, quels namespace ils ont, qu'est-ce qui se passe si il deux outils qui ont le même nom de fonction, qu'est-ce qui se passe si d'une version à l'autre ça change, qu'est-ce qu'il a comme validation. Donc d'une certaine manière,
Pierre Vannier (36:23.002)
Oui.
Pierre Vannier (36:30.906)
...
Manuel (36:43.583)
C'est beaucoup moins important qu'avant parce que le LLM, de toute façon, ça l'intéresse peu. même, tu n'as pas besoin d'avoir une syntaxe correcte dans ton appel de fonction pour que le LLM puisse l'interpréter. Enfin, ça dépend de comment tu l'interprètes. Mais justement, tout ce qui est vraiment un RPC qui est recréé et on se rend compte en fait dans la nouvelle version qu'ils ont sorti en juin, je crois.
Pierre Vannier (36:55.322)
Oui, bien sûr.
Pierre Vannier (37:09.452)
Oui, ils ont sorti une nouvelle version.
Manuel (37:12.543)
ils abandonnent pas mal de premiers concepts, ils en rajoutent d'autres, tout directement tout ce qui est sécurité a été rajouté alors qu'en fait c'était vraiment évident que la première version n'aurait eu besoin. D'un autre côté c'est un peu comme JSON, vois comme JSON a été fondamentalement un des trucs qui a lancé cette explosion dans les années 2005 à 2010, c'était vraiment le passage de XML à JSON.
Pierre Vannier (37:20.536)
C'est assez marrant euh... Ouais.
Manuel (37:39.295)
qui à mon avis est très très problématique aussi, mais qui en fait a permis à la prochaine génération d'aborder le truc sans avoir besoin de 10 ans d'expérience pour comprendre pourquoi on a des spécifications de 500 pages. Mais si tu regardes l'écosystème maintenant, on a des spécifications de 500 pages pour faire du JSON. c'est... Je pense que c'est là maintenant où je lis pas mal de livres des années 70, des années 60, des années 80 sur l'IA en fait.
diagrammes de ces livres là tu peux les placer sur les slides mcp direct en voilà c'est
Pierre Vannier (38:11.322)
2025 ouais c'est on n'a vraiment rien réinventé mais d'ailleurs avec ce protocole mcp on a quand même l'impression que c'est pas forcément des super super architectes et software engineers qui ont pensé à ce protocole c'est assez marrant parce qu'en fait il est il était quand même vachement assez mal écrit quoi assez assez brouillon j'ai trouvé en fait
Comme si c'était des spécialistes de l'IA qui avaient écrit un protocole de software engineering. sais pas si tu vois ce que je veux dire. Comme si ils avaient pas... Ils avaient un peu réinventé la roue, tu vois ce que je veux dire ?
Manuel (38:41.469)
Si si tout à fait.
Oui, je pense que c'est le fait que tellement d'ingénieurs software expérimentés rejettent ces technologies ou ne s'y sont pas intéressés parce que ça marchait mieux pour eux d'écrire du code à la main, qui est tout à fait le cas. Par contre, donc, tu cette nouvelle génération qui arrive, qui justement n'y connaît pas encore grand chose.
sans, enfin je ne pas dire d'une manière de dénigration, c'est juste qu'il faut du temps pour y arriver. Mais ça laisse se vide en fait, de en fait ça recrée la roue, c'est un peu vraiment comme le JavaScript des années 2006 où tu avais une masse de programmeurs qui disaient, qui disaient, ouais le JavaScript, tu touches pas, il n'y a même pas de package, n'y a rien du tout. Alors que pour les nouveaux arrivants, c'était super cool parce que tu ouvres ton browser et puis tu as une imp...
T'as un environnement de programmation directe qui justement est à le vent en poupe vu que l'internet, les réseaux sociaux, iPhone, tout ça a explosé à ce moment-là. d'une certaine façon, c'est pour ça aussi que je donne ces workshops, c'est pour dire écoute, il a vraiment un monde d'opportunités en ce moment de faire les choses un peu plus, un peu mieux.
que ce que vont faire justement des gens qui ont 22 ans ou alors justement de les aider à faire ce que eux ils veulent faire sans qu'ils passent cinq ans à recréer la roue et se rendre compte que, oui, peut-être que l'authentication, c'est un truc qu'on devrait rajouter. Ouais, je sais pas si ça répond à la question.
Thomas (40:26.319)
Mais pour toi...
Pierre Vannier (40:26.578)
C'est toujours le même truc, c'est les anciens contre les nouveaux. Quand on a une nouvelle technologie, peux avoir tendance à, profit de cette nouvelle technologie, de la prendre en entier et de devenir un fanboy, mais de jeter tout ce qui a été fait avant. Ou de rester sur tes acquis et de jeter complètement en bloc l'innovation. Ni l'une ni l'autre des démarches...
Manuel (40:42.194)
Bon,
Pierre Vannier (40:52.654)
dans le vrai il y a des très bonnes choses qui ont été faites par le passé qui d'ailleurs en fait nous ont suivi pendant 50 ans et c'est à preuve c'est que ça marche mais il y aura des trucs à réinventer ça c'est sûr mais tout n'est pas à jeter
Et pareil, l'IA n'est pas l'élixir de jouvence qui va soigner tous tes mots demain matin avec n'importe quelle prompte que tu vas lui balancer. Ça nécessite de l'expertise, du temps d'apprentissage, etc.
Manuel (41:19.295)
Ouais, yeah.
Manuel (41:24.191)
Il a côté très intéressant, c'est que il a un peu l'énergie punk au niveau LLM qu'il y avait aussi avec Linux. Linux était un peu aussi le majeur de dialogue.
Pierre Vannier (41:33.814)
C'est Rick Rubin qui a dit ça, qui a dit que le vibe coding c'était les nouveaux punks.
Manuel (41:38.301)
oui, tiens, il a dit ça, Mais ce qui est bizarre, fait, à ce niveau-là et qui m'intéresse beaucoup aussi, c'est que non, ce n'est pas du tout punk. C'est complètement... Il y a des milliards de dollars derrière. Il y a des grosses boîtes. y a tout un discours social autour de savoir remplacer les humains, qui, à mon avis, est très, vrai. On a vu ça aux États-Unis justement avec les premiers essais de Musk dans l'administration. Vous disiez, on va tout réécrire avec l'IA des systèmes de COBOL des années 60.
où tu te dis non, non, mais. et donc communiquer ça. Pour moi, c'est très important aussi parce que le discours critique, en fait, des gens expérimentés ou des gens justement qui sont engagés au niveau social reste entièrement dans le cadrage promulgué par ces grosses sociétés qui créent le logiciel qui en fait est vraiment ça va remplacer les humains, ça va faire ça, ça va faire ça.
Ça va faire ci. Alors qu'en fait, au final, c'est une technologie quand même. bien qu'il y ait un encadrement social, c'est un cadre social de comment a été créée cette technologie, comment est-elle utilisée, comment est-elle développée. C'est un discours dans lequel tu as tout à fait les moyens de participer, de changer le discours autour de ces technologies là, surtout qu'elles sont tellement faciles à aborder. C'est que.
Un des trucs qui me frappe souvent, c'est que les gens qui ne sont pas programmeurs arrivent à mieux programmer avec l'IA que les programmeurs. Tu te à un programmeur, écoute, crée moi un système de recherche d'hôtel. Souvent, ils vont se mélanger les pinceaux, ils vont essayer de le faire avec une technologie qui marche pas très bien, que la personne qui n'a pas d'expérience va aller sur Lovable et puis va faire un site complet en quelques heures qui en jette et qui marche surtout.
C'est à que les trucs qui ne pas trop, ça ne gêne pas tellement vu que tout a été créé au niveau de l'intention. Pour l'intention donnée, le logiciel a marché alors que le programmeur va faire un truc. Il faut que ça utilise des endpoint Next.js avec une base de données.
Pierre Vannier (43:54.21)
Ouais, t'es contraint dans ton modèle de pensée de software engineer pour lequel t'as été formaté en fait, complètement.
Manuel (43:59.592)
Voilà.
Et donc, c'est vraiment une technologie qui est très très malléable et qui permet à tout ce qui est organisation politique, enfin, ou organisation de travail. Au Etat-Unis, il n'y vraiment pas de syndicat. C'est avec un T à la fin. Je perds mon français en fait. C'est très très bizarre. 12 ans. Et puis avant, j'habitais 20 ans en Allemagne, enfin 15 ans. Mais du coup, oui, c'est...
Pierre Vannier (44:21.498)
C'est normal, 12 ans quand même.
Manuel (44:31.455)
Parler de ce côté de la technologie, que c'est aussi ce qui est très intéressant, c'est que comparé à beaucoup de technologies d'automisation qui existaient avant, c'est qu'elle est très abordable. Donc même si avec des agences, elle coûte 15 à 20 dollars par jour, côté programmeur, pour faire des trucs.
En fait, si tu as un MacBook ou si tu as déjà avec un MacBook, tu peux faire pas mal de choses en local, mais si utilises des modèles un peu plus anciens, donc ça veut juste dire que tu as tes techniques de programmation à son ciment en arrière. C'est tout à fait possible au niveau individuel ou petit groupe de programmeurs d'utiliser l'IA. vois, alors la grosse boîte va dire, écoute, on a remplacé nos 50 programmeurs par une IA.
Et tu te moi, il en a aussi, j'ai aussi 50 programmeurs. Donc tu ce modèle nouveau où justement, c'était un groupe de deux programmeurs avec un designer et quelqu'un qui fait commerce ou même qui fait produit. Tu as tout à fait la même capacité de créer qu'une grosse boîte et même plus, fait, que vu que ça sort de.
Pierre Vannier (45:44.506)
Hmm.
T'as moins d'entropie, t'as moins de bruit. De couche, bien sûr.
Manuel (45:50.291)
Et puis tu moins d'étape intermédiaire. vois, si tu dis le manager, il va virer tout le monde et c'est lui qui va faire le produit. Bah écoute, il est manager, est pas toi, il va avoir du mal. Parce que si tu pousses le truc au tout au bout à la fin, va être ça va être Musk et Altman avec leur grosse pile de GPU. Et puis ils en font quoi après?
Thomas (46:12.75)
J'avais une question par rapport à ce que tu disais mais tu disais que tu écrivais plus que tu ne codais actuellement et que ta présentation, la première présentation, elle parlait d'un changement de paradigme. Un changement de paradigme en tant que thèse, c'est super fort comme propos. Est-ce que ça t'a coûté, toi, d'accepter que l'IA...
puisse faire un code d'aussi bonne qualité. Je ne pas dire meilleur que toi parce qu'on ne pas, chacun fonctionne à sa façon, mais est-ce que ça a eu un coût, est-ce que tu as dû accepter, est-ce que aujourd'hui toi qui contribue beaucoup dans cet univers, il y eu des changements, les gens consomment différemment ce que tu proposes, la question est peut-être trop ouverte, je ne pas mais...
Manuel (47:01.183)
Non, mon avis, justement, j'en parle, je ne pas si j'en parle dans mon workshop au A engineer, mais pour quelques workshops qui suivaient, écoute en permanence, cette remise en question, non seulement, ça a été une fois, en fait, a été surtout au début, ça a été très, très, très déstabilisant de se rendre compte que ce que je faisais en deux heures, je peux le faire en cinq minutes maintenant. Et puis la prochaine étape, c'était ce que je pouvais faire en une journée. Je peux le faire en dix minutes maintenant, mais avec une.
Tu vois, parfois, ça me prenait une journée aussi. passer à écoute, oui, ça permet de remplacer mon boilerplate ou de générer des trucs qui sont plus ou moins corrects que je peux ensuite modifier à, ça crée des fichiers entiers qui sont en fait, qui sont corrects. À une étape, ça crée des fichiers entiers qui sont en fait mieux que ce que j'aurais fait moi, ce qui était genre l'époque de l'année dernière.
jusqu'à passer à ça fait des prototypes de page web entiers qui sont 3000 fois mieux que ce que j'aurais jamais fait. Avec les agents, fait, de là vraiment me rendre compte que il y avait une étape aussi où je me suis rendu compte. oui, ce truc là, les LLM, ils savent mieux architecter ce que ils sont meilleurs en architecture que ce que moi je faisais alors que c'était vraiment mon truc. Donc, cette remise en question, elle est permanente et puis elle n'est pas très facile. pense. Et même pour moi, elle n'est pas très facile alors que tout.
toute ma vie, j'ai essayé un peu de toujours pousser, toujours faire des choses dans lesquelles je ne pas vraiment très confortable. là, me demande vraiment les gens qui ont rejeté ça, exemple, qui n'ont pas fait cette montée entre guillemets en douceur quand ils vont se retrouver avec les agents, confronter un agent tel qu'il est maintenant, qui vraiment... J'étais déjà à GPT-4, je me disais, je préférerais avoir GPT-4.
que n'importe quel de mes collègues avec lesquels j'ai travaillé dans le passé. Non pas parce que ce n'était pas des collègues brillants qui peuvent faire des trucs fantastiques, mais c'est que si j'ai vraiment le choix, je préfère avoir cet outil qu'un collègue en fait. Et là maintenant, c'est comparer ça à non seulement une équipe entière, avec... là les agents de programmation sont vraiment... Ça ne déstabilise plus au niveau émotionnel.
Manuel (49:23.487)
Tu vois, quand je parlais avec Pierre la semaine dernière, où il a deux semaines, on a une discussion assez longue. fait, c'est qu'est qui se passe avec le logiciel maintenant que ces choses là sont, sont tellement bonnes et effectivement,
Pierre Vannier (49:36.248)
Ouais, c'est une discussion qui aurait pu nous faire tous les deux sombrer dans la drogue et l'alcool, je pense.
Manuel (49:42.527)
J'ai passé pas mal de temps justement à voir où est le positif dans tout ça, vois, parce que c'est quand même très très positif au final d'humaniser le logiciel. Mais effectivement, c'est déstabilisant. le nombre de changements de paradigmes, en fait, a été assez grand, en fait, mais le fait que le changement de paradigmes dont...
duquel je parlais il y a deux ans en fait, c'est complètement oublié maintenant, c'était le truc, oui, tu peux faire de l'assembleur maintenant sur un nouveau type de machine.
Pierre Vannier (50:18.402)
En fait, on risque d'avoir... Moi je pense à ça, pour reprendre Thomas, que tu disais, c'était que le programmeur là qui depuis trois ans, admettons, s'est vraiment pas intéressé à l'IA, l'a rejeté en bloc, et je suis pas en train de juger, je prends juste ce contexte là. Je pense qu'au moment, à un moment donné où il va du coup s'extérioriser et prendre de plein fouet en fait.
l'exponentiale du progrès qu'il y a eu entre il a trois ans et maintenant, je pense que ça pourrait lui faire à peu près la même chose que l'agriculteur avec son cheval de trait et son truc pour l'abourrer à la main et un tracteur avec GPS qui se conduit tout seul et qui laboure ton champ. Je pense, ou des drones. C'est à dire qu'en fait je pense qu'en trois ans
Manuel (51:10.143)
Ouais, ou des drones.
Pierre Vannier (51:16.982)
il va y avoir un taux de stupéfaction et de sidération pour les gens qui sont restés un petit peu en dehors de ça, par volonté ou contre leurs grés, et qui va être aussi importante que deux siècles de progrès technologiques en fait, pour ce métier là.
Manuel (51:34.459)
Oui. Et c'est déjà là, fait. C'est ça, c'est ça, truc. C'est pas je ne pas des prédictions hypothétiques. C'est que quand j'ai pris l'avion pour aller à San Francisco, j'ai j'ai créé trois logiciels que je voulais toujours créer dans l'avion, sans en mettant un film. Et en fait, deux des logiciels, je n'ai même pas eu le temps de les regarder parce que le premier, je l'utilise tellement qu'il m'a fallu l'apprendre.
Pierre Vannier (51:42.392)
Non c'est là ouais.
Pierre Vannier (51:48.218)
dans l'avion.
Manuel (52:02.911)
Et pendant que j'étais dans l'avion, me disais pourquoi tu n'en ouvres pas un quatrième, tiens, pour faire un quatrième projet que tu voulais toujours faire. Et je me suis dit, j'arrive. Voilà.
Pierre Vannier (52:07.685)
C'est juste en fait ta limite cognitive qui t'a bloqué. En tout cas, c'est passionnant. On a coutume d'avoir deux choses. On a une question pour toi de notre précédent invité. Thomas, tu veux la poser peut-être ?
Thomas (52:25.646)
Ouais alors, la question c'est tout simplement est-ce que OpenAI va cracher ou pas et ça a été posé par Jean-Louis Clédiñet. Et c'est une large question, en fait on n'a pas trop parlé d'OpenAI en tant que tel, mais est-ce que tu as un avis là-dessus ?
Manuel (52:41.375)
Ce n'est pas un domaine dans lequel je m'y connais forcément. Ce qu'on peut voir très fortement, c'est que OpenAid commence à être une boîte de produits, fait, alors qu'ils étaient vraiment un labo de recherche au départ, alors que là maintenant, ils ont vraiment beaucoup de produits. ont une app iPhone, ils ont des trucs de recherche. Mais par contre, il a beaucoup de boîtes qui font ça. Mistral, Google, Anthropy, créent tous un peu le même produit.
Pierre Vannier (53:00.001)
Le nouvel Apple quoi.
Manuel (53:11.807)
Ce qui à mon avis est bien, vois qu'il a vraiment le... C'est tout à fait possible qu'il ait quatre boîtes qui se fassent concurrence au jour le jour, qui restent à ce niveau très très mainstream, très très... On a des millions d'utilisateurs, on a des designers qui puissent créer un produit qui plaise à 5 millions d'utilisateurs.
Pierre Vannier (53:19.744)
une sorte de rationalisation.
Manuel (53:39.551)
Après, est-ce que ça vaut leur valuation ? j'ai aucune idée. Tout ce qui est au niveau politique internationale aussi avec leur lancement, avec tout ce qui est les États des Émirats. C'était les Émirats ou c'était le Qatar, ne plus, gros deal de 500 milliards.
Pierre Vannier (53:57.41)
oui, qu'ils ont mis du chat GPT pour toute la population, Et Stargate, c'est aux États-Unis en fait, c'est aux États-Unis le projet Stargate.
Manuel (54:04.512)
Non seulement ça, mais ils ont un crèche...
Manuel (54:10.821)
Moi, tu je n'y connais pas grand chose, mais il y a tout un côté géopolitique avec la Chine, avec les... On a vu avec Dyspique la panique complète quand les États-Unis se rendent compte qu'ils ne pas les seuls au monde. C'est toujours assez rigolo à voir.
Pierre Vannier (54:27.193)
C'est assez marrant. Et est-ce que tu as une question, pour le prochain invité, du coup ?
Manuel (54:32.381)
Du coup, je n'ai pas du tout pensé.
Pierre Vannier (54:35.577)
On sait pas qui ça pourrait être.
Manuel (54:38.111)
Quel est le futur de tout ce qui est métier, d'information, donc non seulement programmeur, mais tout ce qui est rush. Voilà, quel est l'avenir des...
Pierre Vannier (54:45.945)
Quel est l'avenir des cols blancs ? De l'ensemble de tous les métiers qui composent les cols blancs, c'est ça ? La petite question !
Manuel (54:51.935)
Voilà. En fait, sont un peu au même... Pour eux, les agents, j'en ai pas parlé, mais je pense que les agents, ça marche très bien pour tout ce qui est... S'il a un changement drastique au niveau de la structure des compagnies, enfin des boîtes, ce qui va se passer, fait, c'est tous ces métiers col blancs intermédiaires, faire des meetings avec les managers. Où est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui se passe avec ces gens-là
Pierre Vannier (55:00.485)
bah pour tout. Pour tout.
Manuel (55:18.495)
qui à 45 ans n'ont peut-être pas l'agilité de se remettre en question et de changer complètement de boulot. Ouais. Et à mon avis, vu qu'en fait on y est déjà, on y est vraiment, on y est déjà, il n'y a aucune structure sociétale vraiment qui est en place pour, en Europe, peut-être un peu plus, vois, parce qu'au moins vous avez le chômage, vous avez quelques syndicats, mais aux États-Unis, il n'y a vraiment rien qui a été préparé à ce niveau-là.
Pierre Vannier (55:24.96)
Et changé
Manuel (55:47.999)
Et c'est déjà assez dystopique ici, de toute façon. me demande vraiment ce qui va se passer. Voilà, c'est ça ma question. Qu'est qui va se passer? Peut que dans un mois, tout a changé de nouveau.
Pierre Vannier (55:57.848)
La vache.
Pierre Vannier (56:04.953)
bien écoute, topissime. Moi j'aurais pu, on aurait pu durer encore au moins trois heures comme ça avec Manuel, avec Thomas. Moi j'adore ces discussions et ton analyse et ton point de vue sur tout ça. Je rappelle que t'es senior et high engineer donc sur la côte est aux États-Unis et...
Manuel (56:27.428)
Je préfère toujours le software engineer.
Pierre Vannier (56:30.323)
Software Developer, Software Developer, on garde ça alors mais qui code beaucoup beaucoup avec les LLM et avec l'IA et qu'on propose des workshops IA pour lesquels tu proposes ton accompagnement pour les entreprises pour qu'elles y voient plus clair. Thomas, dernier mot ?
Thomas (56:51.019)
Merci beaucoup, très très instructif, merci beaucoup Manuel. Merci Pierre.
Manuel (56:52.447)
Merci beaucoup à vous, à bientôt.
Pierre Vannier (56:54.793)
Merci à vous deux, à bientôt. Ciao.
