#23 - On devait parler de Gladia... on a fini par parler de presque tout avec Jean-Louis Quéguiner

Thomas (00:00.384)

Bonjour à tous et bienvenue dans ce 23ème épisode avec un invité de IA pas que la Data. Je suis toujours accompagné de Pierre Vanier, CEO de Flint. Salut Pierre. Flint, c'est une entreprise qui accompagne les autres entreprises dans la tête IA et LaData. On voulait vous remercier, puisqu'on a vraiment de plus en plus d'écoute sur les épisodes de podcast. On a de plus en plus d'abonnements et reçoit de plus en plus de messages. Donc pour ça, merci beaucoup.

Pierre Vannier (00:19.214)
Salut Thomas !

Thomas (00:38.622)
Et on voulait aussi vous rappeler qu'on a deux formats. Donc le premier format en début de mois, c'est il de l'actu. On revient sur tout ce qui s'est passé le mois précédent et ça, y a vraiment beaucoup de choses. Et puis ensuite en milieu de mois, en général, on reçoit un invité. Et aujourd'hui, n'a pas n'importe qui. On a Jean-Louis Quignet. C'est bien ça pour le nom, je ne me trompe pas. Parfait. Qui a une très belle expérience en data et en IA. Donc il a travaillé entre autres chez Auchan OVH.

J.L (00:58.786)
...

Thomas (01:08.008)
et aujourd'hui chez Gladia et on va lui laisser l'opportunité de se présenter. Salut Pierre, salut Jean-Louis.

J.L (01:14.05)
Salut Thomas, merci de... et Pierre, merci d'inviter.

Pierre Vannier (01:16.659)
Salut Jean-Louis, tu es un vieux routard de la tech.

J.L (01:21.698)
C'est chaud quand même de dire ça. En plus, par quelqu'un qui a des cheveux blancs. Attends, tu devrais dire merci. C'est déjà... Oui, c'est ça. Routard, ça fait 16 ans que je suis dans Big Data, Machine Learning et IA. Ça évolue avec le temps. On s'adapte à la hype.

Pierre Vannier (01:26.996)
merde, non, j'ai pas de cheveux blancs. Par vacuité, je n'ai pas de cheveux, en fait.

Thomas (01:42.6)
En tout cas tu ne fais pas du tout, ça c'est assez impressionnant. ouais en fait à première vue quand j'ai appris que tu avais fait des expériences chez OVH, je n'ai pas pensé que tu faisais de l'IA, mais bon je m'en excuse et peut-être tu peux t'introduire, présenter ce que tu as fait sur les 16 ans.

J.L (02:00.79)
Oui bien sûr. Je n'ai pas fait 16 ans chez OVH, heureusement. J'ai vu autre chose aussi, c'est toujours intéressant de voir plein d'autres choses même si OVH ça doit être assez cool au départ. Dès le départ je veux dire. Moi j'ai fait une école d'ingé en France généraliste et puis je suis parti au Canada et au Canada c'est là que je me suis spécialisé sur les parties algorithmiques, tout ce qui est chaîne de Markov, probabilité, système expert et choses comme ça.

Et du coup très rapidement, quand tu commences à toucher à des stats, tu touches forcément beaucoup de données. puis c'est là que ça a commencé à être moi je trouve très intéressant personnellement où je me suis le plus éclaté. C'est quand je commençais à avoir des gros volumes de données. Donc je travaillais chez CGI.

J.L (02:55.202)
de systèmes financiers et il fallait détecter plein de choses, la fraude notamment sur les boîtes que tu rachetais, il centraliser tous les systèmes financiers pour démontrer des convergences d'activité, ça porte un bon nom mais en fait ça veut juste dire qu'on va faire des économies et donc on avait vraiment beaucoup beaucoup de données dans plein de formats différents, plein d'encoding différents, plein de...

devises différentes qu'il fallait convertir à la valeur du jour prêt etc. C'était vite assez lourd et il n'y avait pas de système qui était capable de gérer tous ces encodings, tous ces volumes de données et tout ça. Et donc c'est à l'époque où je dis il faut que trouve un système qui soit agnostique et qui scale etc. Le seul truc qui existait à l'époque c'était Hadoop pour gérer ces problématiques là. Donc c'est là que j'ai mis les pieds dans la Hadoop. Et puis

Je me suis bien amusé et avec le temps...

Pierre Vannier (03:49.622)
Les pieds dans la doupe, j'ai failli le relever en fait, excuse-moi mais... Les pieds dans la doupe, les pieds dans la soupe, excuse-moi. En fait c'est un à doupe c'est un framework, big data, apache il me semble, et ça avait un petit logo qui ressemblait à celui de PHP avec un éléphant, c'est ça ?

J.L (03:53.086)
De quoi ? Adoup ?

J.L (04:07.968)
Avec un éléphant. donc t'as des bons souvenirs, mais je pense que la plupart des gens s'en souviennent pas. On se marrait hier sur un des podcasts que j'aime beaucoup avec Vincent Huchling sur Big Data Hebdo. C'était hier ou avant-hier où il y avait un truc qui était trending sur Twitter, un logo de trending sur Twitter, c'était mapper. Je crois que mapper, c'est genre un réseau social ou un truc comme ça. Mais pour nous mapper à l'époque, c'était une distribution d'adopts. Donc on a dit mapper revient 15 ans après et puis en fait non pas du tout.

Pierre Vannier (04:30.145)
oui oui oui.

Pierre Vannier (04:36.653)
J.L (04:38.438)
Mais oui, tu avais quelques belles boîtes, avais Clodera, avais Mapper, tu avais Orthonworks, aussi à l'époque, tu avais aussi Oracle qui s'était mis. Et donc tout ça, c'était un globy boulega de techno qui était issu de Yahoo et de Google, qui s'appelait le MapReduce, avec des concepts qui s'appellent le MapReduce, qui est un concept très simple qui s'appelle Divide and Conquer, c'est-à-dire rediviser pour mieux régner.

Et c'est des principes qu'on en reparlera sur Gladia parce que ça a beaucoup impacté le produit Gladia, cette expérience-là. Et puis, c'est ça avec le temps, j'ai été reconnu dans la communauté montréalaise comme étant quelqu'un qui se débrouillait pas trop mal en Big Data. J'étais contacté par la boîte qui avait le plus gros cluster à Dupes à l'époque et qui faisait du real-time bidding. C'est ce que faisait un peu Criteo, c'est-à-dire des pubs.

optimiser les pubs, savoir quand afficher quelle pub, à quel endroit en fonction de ce que tu visites. Donc c'est des algos de machine learning, de big data, de statistiques tout simplement. Et puis ça, c'était très très chouette. Et puis après, je suis revenu en France, comme tu dit. J'ai monté ma boîte aussi que j'ai planté la première. On pourra en reparler, mais j'ai appris à peu près toutes les choses qu'il ne fallait pas faire. Donc il a un super bouquin pour tous ceux qui veulent se lancer. s'appelle The Lean Startup.

et c'est un bouquin bleu. crois que c'est Eric... Eric Ries, ouais, c'est ça. Et en fait, tu prends le bouquin et tu l'y alles envers, c'est-à-dire tu fais tout contraire. C'est à peu près ma première boîte. J'ai fait tout ce que je pouvais faire.

Pierre Vannier (06:00.833)
Hamura ou c'est ça son nom. c'est Ericris.

Pierre Vannier (06:14.797)
Ouais après, Lynn qui est... il me semble que Lynn est remis un petit peu en question d'ailleurs...

aujourd'hui parce que les préceptes de création d'entreprise justement, ce soit 0 to 1 de Peter Thiel ou Lean, Lean Startup, etc. sont des choses qui existaient et qui sont sorties il a 10-15 ans et le monde a drastiquement changé depuis 10-15 ans. Donc à relire mais avec des pincettes. Aujourd'hui, je suis pas sûr que tous les... Ouais, avec du recul.

J.L (06:28.226)
Mmh.

J.L (06:43.21)
à lire avec des plancettes, du recul surtout avec l'IA qui arrivé qui permet de remettre un peu ce paradigme en place. C'était en gros on disait ce que ça veut dire juste que l'analyse tourne le marché et fake it until you make it.

Pierre Vannier (06:56.555)
Et c'est le concept du MVP aussi, du Minimum Viable Product, il me semble.

J.L (06:59.36)
et du MVP exactement et que maintenant avec Lya tu te rends compte qu'en fait très rapidement tu peux y tirer plus vite et tu peux construire plus vite pour y tirer plus vite avec plus de tests de fire and forget entre guillemets mais bon je suis d'accord avec toi ça va être remis en question je pense qu'il aura une nouvelle mise à jour avec Lya avec le vibe coding et tout ça qui permet d'aller beaucoup plus vite mais cela dit bon à l'époque il a dix ans j'ai fait tout à l'envers

Pierre Vannier (07:24.333)
3 minutes, dans 5 minutes, on a tenu 5 minutes avant de dire webcoding. Félicitations Jean-Louis !

Thomas (07:28.672)
Le mot est sorti.

J.L (07:29.588)
Ouais, mais je désolé, je désolé, mais je ne peux pas dire que je suis pas impressionnée par ce qui se passe et pourtant je suis dedans. Mais il a des défauts, mais on en reparlera. Bon, cinq minutes sans le vibe coming. Mais en tout cas, donc voilà, j'ai fait au Canada, à la boîte, j'ai tout planté. Et puis après, quand je suis revenu en France, effectivement, j'ai fait un an chez Auchan. n'a pas été mon expérience la plus plus fun parce que c'était vraiment des grosses orgains.

Pierre Vannier (07:36.719)
C'est clair.

J.L (07:56.322)
Alors ouais, c'était du big data, c'était CTO au monde, machin, etc. Enfin, tu as le... Voilà, tu as le... J'avais dit, il que je sois CTO avant 30 ans, c'était le carrière, c'est cool, mais en fait, ça t'apporte...

Pierre Vannier (08:05.771)
Mais tu traites aussi probablement au moins autant de politique et d'organisation et de bazar pour pas dire un gros mot que de vraie tech quoi, quelque part.

J.L (08:10.562)
...

J.L (08:17.474)
Plus de politique. Après les gens sont très sympas. Mais en fait tu fais principalement de la gestion sous traitance, de RFP. C'est difficile parce que tu as des gens qui sont brillants, qui vont te rejoindre et en fait très rapidement ils vont t'absorber par des startups. Donc tu as beaucoup de mal à les retenir parce que les grilles salariales ne fonctionnent pas, parce que la mission n'est pas aussi fun que ce que ça pourrait être dans une startup etc. voilà. Mais ça dit c'est des bonnes personnes avec un métier qui est quand passionnant. Le métier du retail est quand passionnant.

Mais c'est pas le endroit où moi je me suis plus éclaté. Puis au cours de cette expérience là, j'ai eu la chance de parler avec Octave. J'ai peu provoqué la chance. n'était pas privé au départ. juste dit voilà Octave ce qui vous manque dans vos offres pour qu'on se mette à vraiment bosser ensemble. Il m'a dit ok, viens manger. Moi j'étais à Lille, il était à Roubaix. Octave Claba, pardon le fondateur d'OVH Cloud. On dit OVH Cloud maintenant.

Thomas (09:07.922)
métier octave.

Ok, pardon.

J.L (09:13.378)
de VH, comme à l'époque ça s'appelait OVH, c'est bon je me suis rattrapé. Et il dit, viens manger. fait, il y avait tous les directeurs techniques qui étaient là et en fait, c'était, appelé ça le traquenard quoi. Je me suis retrouvé dans une salle avec une petite salade et en fait ils ont paraité de me poser des questions. J'ai bouffé une feuille de salade et à la fin, il a dit, maintenant, tu arrêtes de te plaindre et tu viens construire avec moi toute la partie big data, base de données, machine learning, intelligence artificielle. Et donc, c'est là que je dis oui tout de suite. C'est impossible, c'est rêve de gamin de bosser pour cette boîte là.

Pierre Vannier (09:42.507)
Ouais j'allais dire, c'est un truc tu peux pas dire non. Dans cette étape de l'entreprise, à ce gala, à ces challenges-là, t'es obligé de tigner quoi.

J.L (09:47.049)
Non, tu peux pas le voir.

J.L (09:54.498)
et puis moi tu j'avais mes VPS là-bas et tout ça j'avais mes petits NexCloud mes petits serveurs de web et tout et tu tu tu non même pas tu vois même pas je les payais si je me fais virer un jour je veux pas perdre ma data tu vois

Pierre Vannier (09:59.982)
En fait c'est juste pour avoir tes VPS gratos en

Pierre Vannier (10:08.19)
Je veux pas qu'il ait de trafic d'influence et de...

J.L (10:11.016)
Non, puis c'est pas si cher et c'était pas le sujet. Franchement, c'était une expérience de dingue de bosser avec Octave et Miro, les deux frères. C'était assez fou. J'ai appris énormément. J'ai appris pourquoi j'ai planté ma première boîte. J'ai compris. puis, on pourra parler de ce que j'ai fait là bas, mais c'était très chouette. Et au bout de cinq, six ans, j'ai voulu redémarrer. Ça m'a redonné goût à l'entrepreneurien. J'en ai parlé à Octave, j'en ai parlé à Miro. m'ont dit, tu vois, je pensais qu'il serait fâché. Ils m'ont dit, mais fonce.

Et là tu fais, c'est chouette. Et puis maintenant, je discute au quotidien avec Miro, avec Octave. Miro est au conseil d'administration. Octave, chat avec lui au quotidien. Je lui dis ce qui ne pas dans ses produits, ce qu'il devrait améliorer en tant qu'utilisateur. Et lui me propose de pousser le feedback chez zone interne. En fait, c'est du win-win. On est un bon client pour eux.

Et nous, a des accès privilégiés aussi qui nous permettent parfois d'accélérer certaines choses dans leur roadmap pour avoir des... Voilà, mais c'est du pay-it-forward, c'est du traitement d'entrepreneur à entrepreneur, c'est vraiment chouette quoi. C'est une belle relation.

Donc voilà, Gladia 2023. Et voilà, c'est ça.

Thomas (11:22.039)
Est-ce tu vas présenter de l'adia ou est-ce j'ai une première question, est-ce que de l'adia est dossé, enfin est relié à OVH, c'est à dire que vous n'utilisez que OVH ? Je te laisse reprendre.

J.L (11:28.514)
Pas du tout. En fait on a monté qu'on était indépendants mais j'ai utilisé OVH parce que je connaissais bien l'infra parce que j'utilisais les produits que j'avais créés à l'époque de l'autre côté.

Thomas (11:41.044)
mais je pense que tu le premier qui me parle d'OVHcloud pour faire du Machine Learning ou de l'AI.

J.L (11:46.525)
ouais non, non, non, il y avait beaucoup de clients. avait beaucoup de clients. C'est vrai ?

Thomas (11:48.409)
C'est la première fois que j'entends, donc franchement ça me fait plaisir. C'est une très belle boîte française.

J.L (11:53.474)
Oui c'est une belle boîte française. C'est une boîte qui a beaucoup évolué, qui fait quand même un milliard de chiffre d'affaires. C'est pas rien. Dans le monde du cloud, tu vas avoir GCP qui doit faire 30 à 50. Tu vas avoir 50 milliards et GCP est petit. Et puis je sais même pas combien on à WES tu regarderas, mais ça peut être quelque chose comme probablement aller 500, quelque chose comme ça.

C'est un truc de dingue. Peut-être un petit peu moins, peut-être entre 300 et 500. Mais c'est des trucs de dingue. Donc oui, c'est très gros. Avec beaucoup de contraintes qu'ont pas forcément les Américains. On en parlera tout à l'heure avec les questions.

Pierre Vannier (12:36.045)
C'est rare de pouvoir avoir une espèce de multiple comme ça de 1000 quasiment entre une grosse boîte française mais finalement petite par rapport à un GCP et une grosse boîte GCP, un gros service cloud etc mais finalement un grain de sable par rapport à du coup...

J.L (12:48.546)
...

Pierre Vannier (12:58.513)
aux géants hégémoniques AWS, trouve que les écarts sont phénoménaux avec des chiffres astronomiques.

J.L (13:08.066)
Ouais mais t'as les mêmes, en fait t'as des effets d'échelle, t'as les mêmes si tu regardes les navigateurs, c'est la même chose, enfin si tu regardes les search engine c'est la même chose. Je sais pas combien sont les parts de marché mais si tu vas t'as à 95 % voire plus peut-être 98 % tu vois chez Google. Tu regardes le bancaire, je sais pas t'as trois acteurs qui font 99%, tu regardes l'aérien.

tu dois avoir les trois ou quatre plateformes qui doivent faire 90%. En fait, c'est des marchés qui se consolident assez rapidement. Donc après, tu as toujours le long tail et puis c'est des marchés qui sont tellement gros que même le long tail, il fait de l'argent. Ce n'est pas un problème. C'est pour ça qu'on me dit OpenAI a gagné. Déjà, je ne suis pas certain, c'est une des questions que je poserai à la fin. ne suis pas certain qu'OpenAI gagne et même si OpenAI gagne en étant monopolistique.

Pierre Vannier (13:50.317)
Ouais, c'est ça.

Pierre Vannier (14:02.477)
ça ne pas dire que les autres perdent.

J.L (14:03.298)
Non, c'est tellement gros. fait, tu tellement des verticalités, des verticalisations sur des cas d'usage qui sont fortes que tout le monde peut y trouver quelque chose. vois, Udoo, c'est une boîte énorme et superbe. C'est pas parce que t'as de l'autre côté Salesforce que Udoo peut pas exister. C'est pas parce que t'as SAP que Udoo peut pas exister. Mais chacun a son segment et chacun a son truc. Donc tu vois, le SMB européen, c'est quelque chose qu'Udoo a très bien catché.

Pierre Vannier (14:18.893)
C'est le sens.

J.L (14:31.266)
et qu'un acteur américain aura du mal à faire à venir chercher parce que les européens, quand tu fais ta boîte européenne, un peu ça. Les européens demandent beaucoup de features à des prix relativement faibles. Un américain, va faire très peu de features hyper centrés avec des prix très hauts. même si tu dis, mais mon produit est supérieur, en fait, tu t'adresses pas le même segment, t'adresses pas la même philosophie, t'adresses pas les mêmes personnes, etc. Il y a toujours quelque chose à prendre. Les américains, c'est 300 millions de personnes. Les européens, c'est 500 millions de personnes.

Ce n'est pas un marché qui dégueulasse, mais il est plus compliqué à adresser, plus de réglementation, plus de lois par rapport à la territorialité, plus de réglementation parce que les européens aiment bien faire la réglementation, plus de langue à adresser. Ce n'est pas aussi simple, ça va plus lentement, mais c'est un marché qui en soi est relativement captif parce que la proposition de valeur qui est beaucoup de features faible coût, elle est difficile à matcher pour la philosophie américaine de faire des softwares. Donc tu vois.

Thomas (15:27.71)
Mais j'ai peur d'ouvrir une brèche en posant cette question. Je m'en excuse déjà. donc, on parle souvent de souveraineté pour l'intelligence artificielle. Donc après, on va revenir sur de l'ADIA ou c'est de l'IA. OVH, serait une véritable solution face aux acteurs américains.

J.L (15:44.89)
Après tout monde a une limite. Et puis moi je ne commande pas OVH en tant que tel. Moi je vois juste en tant qu'utilisateur avec mon peu d'expérience dans le cloud. Donc je parle pas pour OVH. Mais je parle pour moi ma lecture géostratégique du truc, tu vois, de l'histoire. Tu as toujours un niveau de souveraineté qui est limité. Mais en gros des acteurs souverains tu en as très peu. Tu as très peu. Tu vas voir le cloud de vas voir Scaleway.

Globalement tu vas avoir au VHcloud et puis tu vas avoir le cloud de Daso. Je ne me souviens plus le nom du cloud de Daso mais Daso System a son propre cloud. J'oublie son nom. Le pompeur porte. Mais globalement tu n'en as pas tant que ça. Peut-être ils vont te dire que Thales et ses compagnies mais ce pas du vrai public cloud. Même le truc de Daso ce pas du vrai public cloud. pas tu mets ta carte de crédit, tu achètes des machines. Donc les deux vrais c'est globalement Scaleway et VHcloud.

Scaleway qui doit être à peu près à peu près dix fois moins gros qu'OVH. Voilà pour donner des ordinaires d'idées. Et qui une très belle boîte avec Damien qui a repris, qui est le CEO, est le créateur de VLC. Mec extraordinaire. Vous devriez le prendre en interview.

Pierre Vannier (16:58.221)
Ouais on le prendra, il y avait aussi Kempf, JB, et qui sont en train de lancer tout un tas de trucs top aussi.

J.L (17:03.016)
Ouais, JB. Qui était CTO de Scaleway aussi. Non, c'est des mecs...

J.L (17:13.122)
Ouais ouais non non franchement top tu vois vraiment super super belle boîte en tout cas on a de la chance d'avoir deux super clodeurs en France même si OVH reste quand beaucoup plus gros. Mais en tout cas ils sont souverains dans le sens où la maison mère elle est française donc c'est à que les filiales, c'est pas des filiales américaines donc elles sont pas soumises à quelque chose qui s'appelle le Claude Act c'est à dire que les américains peuvent utiliser le département de la justice pour aller piocher ce qu'il a dans les filiales.

Donc là c'est un peu plus compliqué pour eux s'ils veulent venir chercher quelque chose, il qu'ils fassent des demandes au niveau européen ou au niveau français. Le département de la justice comme on dit en France c'est quoi ? C'est le ministère de la justice je pense, quelque chose comme ça. Il faut qu'il un juge qui accorde par rapport aux lois applicables au niveau européen et c'est à que dès que tu arrives sur RGPD etc, en fait il va y avoir des murs qui vont se poser. Et donc à partir du moment où tu n'es pas une filiale américaine, tu n'es pas soumis à ces enjeux là et donc du coup c'est beaucoup plus...

c'est beaucoup mieux protégé. Mais les AWS, GCP, n'ont pas ces protections-là. Comment ?

Pierre Vannier (18:09.829)
disons que c'est beaucoup plus difficile pour des américains à aller yoter sur la data française et européenne alors qu'en fait pour des américains ou pour des européens ou des français a priori je pense que c'est pas si compliqué quand même.

J.L (18:17.026)
Oui.

J.L (18:25.474)
Ben en fait c'est pour les américains quand ils vont vouloir que quoi que les européens peuvent accéder.

Pierre Vannier (18:28.013)
C'est un secret de polychinelle quand même, honnêtement. De se cacher, à mon sens, le Cloud Act, de se dire, bon les Américains, comme ça on est souverain, comme ça on sait que notre data est protégée, les vilains Américains peuvent pas venir la regarder. Mais en fait derrière, honnêtement, est-ce qu'il n'y a pas un gouvernement, un pays...

qui n'a pas accès en open bar au data. Honnêtement. Honnêtement, je...

J.L (19:01.058)
Je vais te répondre de deux manières. Admettons que l'État français, et je sais qu'il y a eu des... Alors ça, n'est pas mon expérience au VH, mais je te le dis, je sais qu'il y eu des tentatives du gouvernement pour faire l'équivalent des...

Pierre Vannier (19:17.101)
On parlait de télégram, tu l'as vu cette affaire

J.L (19:20.096)
Oui mais c'est passé par la justice. Regarde ce qui s'est passé avec AT &T et la NSA au début d'internet. AT &T avait des rooms, des salles qui sniffaient tout ce qui se passait. Ce n'est pas des choses qui sont passées par des ordres de justice si tu veux. Tu as quand même une loi et as quand même quelque chose d'un peu moins cavalier en Europe où tu vas quand même avoir des justes qui vont se tatuer.

Je sais que l'État a essayé à des moments de faire des choses un peu plus cavalières, je sais qu'ils ont eu des push-backs sur le tel court y compagnie.

Pierre Vannier (19:53.682)
qu'il y a quand même en terme d'espionnage contre espionnage et tout ce que tu veux on est quand même tu des sociétés israéliennes tu as du palantir etc tous ces gens là excuse moi ils ont à peu près open bar sur toutes les data tous les data lake moi je pense ouais

J.L (20:01.324)
Ouais

J.L (20:08.226)
Non je pense pas non non non. que t'as des... Non parce que bon déjà un, si l'état français voulait tout pomper je suis pas sûr qu'ils aient l'argent pour mettre des data center et opérer data center pour traiter le big data. Ça c'est première chose. Et vu combien ils payent leurs ingénieurs, je suis pas certain qu'ils aient suffisamment de personnes. Non non non non non non non il y a des gens compétents mais ils ont pas assez. Il y a des gens qui viennent. Je dis pas que les mecs sont mauvais pas du tout. Les gens sont très bons.

Pierre Vannier (20:27.341)
C'est vilain ça, c'est vilain ça.

Et oui, c'est sûr.

J.L (20:37.186)
mais ils viennent pour les... Tu vois, ils viennent pour les beaux yeux de l'État, mais je ne pas sûr que... T'es tant que ça demande qu'ils puissent venir pour les beaux yeux de l'État et que je suis pas sûr que tu aies un vivier de talent suffisant pour adresser et traiter toute cette donnée. Donc, c'est la première chose. Les palantirs en question, tu parles, je vois, est-ce que tu fais référence ? Tu fais référence au ministère de l'Intérieur qui avait pris palantir et qui l'a probablement toujours.

Pierre Vannier (20:37.421)
Et on a de choses Europe pour la science maintenant, ça va être top.

Thomas (20:40.64)
Oui, tout change.

J.L (21:04.322)
c'est des systèmes qui sont dans des DMZ, c'est des systèmes dans des zones démilitarisées avec des coupures, enfin il n'y a pas de connexion internet, des choses comme ça, donc tu as quand même des choses qui sont faisables. Après la question de la souveraineté elle va jusqu'à un certain niveau tu vois. Si tu parles du cloud tu vas dire ok on est souverain, ok si tu veux, on n'a pas les aspects légaux, admets ton première chose. Deuxième chose est-ce que tes systèmes sont chiffrés ?

Ok, parce que admettons que tu une intrusion etc. Parce que tes systèmes sont chiffrés. Bon, si tu as chiffré et que tu as stocké au même endroit la clé que là où tu as donné, c'est un peu con. Bon là je ne te parle pas d'Amazon, quel KMS au même endroit que le stockage et du coup en fait que tu mets ta clé et ton stockage au même endroit. Finalement le gouvernement fait à peu près ce qu'il veut. Il faudrait que tu deux systèmes différents. Puis il n'y a pas tant que ça de gens qui stockent leur clé à un autre endroit. Puis le troisième, donc ça c'est le deuxième niveau un peu au niveau infrastructure. Le troisième niveau c'est tu dis ok on est autonome.

Pierre Vannier (21:47.149)
...

J.L (22:01.026)
Ah bon t'es vraiment autonome ? C'est à dire que demain on te coupe l'export des GPU ? Ce qui est en train de se passer avec les US qui disent qu'il une limite de 50 000 cartes exportées. Est-ce que t'es vraiment autonome et souverain ? En fait t'es souverain jusqu'à un certain point mais t'es pas souverain dans ta supply chain. Et donc tu vois il y a des questions que je pose comme ça.

Pierre Vannier (22:09.133)
Bien sûr.

Pierre Vannier (22:16.269)
Merci.

Thomas (22:17.568)
c'est sûr.

Pierre Vannier (22:20.437)
Et quand bien même il peut se passer des coupeurs d'électricité géante à l'échelle d'un pays ou d'un continent. Exactement. Mais en fait c'est super intéressant.

J.L (22:24.89)
on l'a vu la semaine dernière avec l'Espagne. Avec l'Espagne et Portugal. Non mais tu vois, ton niveau de souveraineté, il y a toujours un moment où après tu vas dire ok, on a les fabrications de puces, on a... Exactement.

Pierre Vannier (22:35.243)
ça dépend du niveau de granularité avec lequel tu observes finalement.

J.L (22:39.974)
Tu vas chez TSMC et tu dis TSMC fait des cartes. Ok, on sait faire les GPU nous-mêmes, vois, parce que tu as la boîte qui fait de la photolithographie au Pays-Bas, tu vois, qui peut te vendre les cartes, machin. Ok, admettons TSMC s'y met à faire. On met 15 milliards sur la table, on va à Grenoble. Ok, on arrive à faire des cartes. Ok, est-ce que tu as les terres rares, suffisantes, est-ce que tu as tous les systèmes d'extraction qui te permettent de ramener tout ça ? Et de...

Pierre Vannier (22:47.703)
All right.

J.L (23:06.138)
et d'avoir la matière première pour créer les puces. Tu te rends compte qu'il toujours un niveau dans lequel tu peux aller plus loin. Tu peux dire que ça demande beaucoup d'énergie. Est-ce que tu as l'autonomie sur l'uranium qui te sert dans tes centrales électriques

Pierre Vannier (23:19.773)
En fait, la souveraineté dans un monde globalisé, complètement mondialisé, où chacun est interdépendant, c'est un peu un... voilà, c'est ça. Et on le voit, excuse-moi, avec la personne qui est de l'autre côté outre-Atlantique. Je ne pas dire de mauvaises parce que je compte aller à San Francisco au début du mois de juin et j'ai quand même envie qu'on me laisse passer. Mais effectivement, quand tu mets des droits de douane complètement délirants d'un côté,

J.L (23:28.098)
c'est une chimie. Tu l'as vu au moment du Covid ? De toute façon tu l'as vu.

Thomas (23:35.328)
aujourd'hui.

Pierre Vannier (23:49.517)
et que te remets sur ton protectionnisme et au final tu t'aperçois que tu as des interdépendances de partout.

J.L (23:56.258)
Ouais mais en fait tu vois on peut critiquer ce gars là si tu veux mais le gars il est en train juste de regarder la souveraineté de son pays. fait ce qu'il a fait c'est qu'il a entre guillemets mis les tarifs pour voir où ça coincait et le gars regarde où ça coince et il se rend compte que en fait ça lui a permis de voir les interdépendances. Et comme il voit les interdépendances il connaît son plan d'action sur les 15-20 prochaines années pour devenir autonome. Et moi on peut critiquer si tu veux ce qu'est en train de faire ce gars là mais au final

Nous on le voit de notre fenêtre, mais de la fenêtre américaine, parce que ce n'est pas un plan à 15 ans qui doivent mettre en place, parce qu'aujourd'hui ils ont créé des surdépendances asiatiques. Et est-ce que nous, on ne devrait pas regarder chez nous pour faire ce genre de choses ?

Pierre Vannier (24:37.313)
De toute façon, n'y a jamais... C'est Carlos Diaz qui le disait aussi et qui connaît quand bien les US. On le regarde aussi avec ce qu'on nous met de médias et la façon dont on veut nous le présenter. Je pense qu'il faut toujours prendre un petit peu de hauteur. Mais on s'éloigne !

J.L (24:59.734)
On se revoit !

Pierre Vannier (25:00.777)
Comment, voilà, on s'éloigne complètement. On voulait parler de Gladia. On est parti dans de la souveraineté et du palantir et de la globale surveillance. Il reste plus qu'on parle de Mark Zuckerberg et après on a complètement drifté.

Thomas (25:01.242)
vous voulez pas parler de la DIA en

J.L (25:04.354)
Ouais

J.L (25:13.886)
Non, mais écoute, pour parler de la DIA, c'est assez marrant parce que souvent les gens posent la question est-ce qu'il a de la place pour l'Europe et être global et je pense que l'IA est un accélérateur de quelque chose qu'on a en Europe que les Américains n'ont pas, c'est le multiculturalisme. Alors je dis pas qu'ils ont zéro culture parce qu'ils ont énormément, ils ont une culture d'immigration qui est très forte avec de la première génération d'immigration, seconde génération.

Tu vas voir les jeunes, tu vas trouver soit des pures américains, soit tu vas voir eux, viennent du Salvador, eux, viennent de tel pays, etc. Donc tu as vraiment grosse culture d'immigration. Mais au niveau global dans leur éducation, ce n'est pas des gens qui parlent plusieurs langues. C'est des gens qui ont des cercles relativement fermés, un peu communautaires d'une certaine manière. Et ce n'est pas des gens qui, quand ils travaillent, ils ont quelque chose d'un peu global comme nous on a. Par exemple, tu vas en France.

En fait, tu vas démarrer, tu vas parler de ton week-end, barbecue avec ta belle-sœur et ton beau-frère et puis de bière. Et puis après, fait, tu as ton collègue espagnol qui se joint, puis tu as l'italien qui vient, et puis tu as le portugais, tu as l'allemand qui vient, le mec des UK. Et en fait, tout monde se met à parler en anglais. Donc tu as eu des changements de langue à la volée. Tout monde a un accent pourri pour une langue commune qui n'est pas vraiment commune. Tu vas avoir des variations de réglementation.

au sein même de ton système. Les allemands vont avoir de la localisation territoriale, monde va avoir ces trucs, tu vas avoir des accents. Ah ouais mais moi c'est catalan, c'est pas exactement le même. Et puis moi, a ukrainien, il a russe, ça se ressemble à 90 % mais il 10 % de différence. Tu vas avoir beaucoup de subtilité qu'on va avoir dans l'espace européen. Tu j'ai pas dit l'Europe parce que il y a des pays que j'ai cités qui sont pas dans l'Europe mais ça reste un espace européen. On parle bien de l'Eurasie, quand on parle de la Russie, on parle pas de l'Europe seulement.

En tout cas, a quelque chose, nous, qui est multiculturel. Et en fait, c'est quelque chose que les Américains, n'ont pas. Eux, marché intérieur est tellement dynamique et gros, c'est 300 millions de personnes. Quand tu fais par exemple de l'IA ou du système de reconnaissance vocale comme nous, on fait le système de reconnaissance vocale, ou quand tu fais du LLM, en fait, tu le fais pour l'anglais. Et tu tellement de ressources en anglais sur Internet et tellement tout monde s'allume sur l'anglais et tellement dans le monde du travail, tout monde est sur l'anglais, qu'en fait, tu fais des systèmes qui sont over-fittés sur une langue et sur une culture.

J.L (27:36.714)
Et nous, on est né dans un environnement où les startups nous demandé, non mais en fait moi, il que mon système, change de langue à la volée. C'est-à-dire que les gens peuvent très bien parler de leur week-end et d'un coup, il a un Espagnol qui se connecte et il que ça switch en anglais. Il faut que l'accent soit un anglais d'un Français mais qu'il gère aussi l'accent anglais d'un Espagnol. Et là, fait, tu te rends compte que tous les systèmes américains, ont tous E-N-G-B, E-N-U-S, E-N-E-S, etc. Donc ils ont tous...

une reconnaissance vocale avec une gestion d'accent qui est monoculture. Mais ça fonctionne pas chez nous. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Nous, déjà, un, modèle, il qu'il soit multilingue, il qu'il change à la volée et il qu'il s'adapte à tous les anglicismes quand tu es dans une langue et de l'autre côté qu'il s'adapte à tous les accents pourris. Et en fait, quand on a fait ça, j'ai présenté ou je n'ai pas présenté

Thomas (28:27.422)
Mais qu'est-ce que c'est de la DIA ? Mais t'as pas présenté ce que c'est de la DIA ? T'as pas présenté ce que c'est en tant que tel ?

J.L (28:35.22)
Donc nous on est spécialisé en reconnaissance vocale, excuse-moi. On est spécialisé en reconnaissance vocale. Ouais, désolé, ça fait une demi-heure. Nous on est spécialisé en reconnaissance vocale et nos spécialités à nous c'est d'être reconnaissance vocale multilingue. D'accord ? Haute qualité et insensible aux accents et pas d'hallucination. Mais, mais... Et donc tu vois dans nos contextes on est né comme ça. On est né multilingue parce qu'on n'avait pas le choix. Exactement, exactement.

Pierre Vannier (28:39.353)
Au bout de 6 heures de podcast.

Pierre Vannier (28:57.873)
la seule IA qui reconnaît l'anglais de Raffarin. C'est ça ? Mais tu peux le prendre, c'est une catch line, ça serait bien. Tu mets ça dans les métros, tu mets Gladia, la seule IA qui reconnaît l'anglais de Raffarin. Et je suis sûr que tu exploses tout.

J.L (29:04.93)
Ouais mais c'est l'heure !

J.L (29:15.074)
Win the yes, need the no to win against the no. Ah non, c'était Rafa, non c'était qui déjà ça ? T'as la rêve, t'es trop jeune.

Pierre Vannier (29:20.749)
Ouais mais tu vois Thomas il a pas la

Thomas (29:24.864)
Je regarde pas la télé.

J.L (29:26.082)
Mais dans tous les cas ce je voulais dire c'est que l'Europe elle a un coup à jouer parce que ce multiculturalisme et le fait que tu traites toute cette longue tail rend ton produit différenciant d'une part et de deux la transformation de l'IA elle se fera pas sur 300 millions de personnes aux US. L'IA elle se fera sur 8 milliards de personnes c'est à dire 1,5 milliard de personnes en Inde qui au passage en 1200 langues

Juste l'Inde à 6200 langues, ils ont 22 dialectes majeurs, c'est dingue. T'as la Chine, c'est pareil, t'as une quinzaine de langues à peu près en Chine. Tu vas avoir... Je te prends par exemple les Philippines. vois, en fait, le problème c'est que le globe, tu vois, il a été centré très européen. Quand tu regardes les cartes depuis qu'on est petit, t'as l'impression que la France, c'est immense. Philippines, 120 millions de personnes. Tu te dis ça. Tu dis Philippine. Tu vois, tu lèves les yeux. Jamais t'aurais cru.

Pierre Vannier (29:53.797)
C'est dingue.

J.L (30:21.217)
C'est un cinquième, juste ce pays, c'est un cinquième de l'Europe, c'est un tiers des États-Unis. Et en fait des marchés comme ça, le Vietnam, je peux aller en et en. Ces gens-là, vont se transformer avec l'IA. Et en fait les Américains, comme 99 % de leur trafic, 99 % de leur cas d'usage locaux, c'est de l'anglais. En fait ces langues-là, c'est 1 % de leur chiffre d'affaires, ils s'en foutent. Mais nous on le voit pas comme ça. Nous quand on est né, le multilingue c'était 90 % de notre chiffre d'affaires. Et l'anglais c'était 10 % de notre chiffre d'affaires. Avec le temps aujourd'hui,

60-70 % de notre chiffre d'affaires c'est de l'anglais, mais t'as quand même 30 % de ce chiffre d'affaires qui est autre, des langues autres avec des marchés qui sont un peu moins dynamiques, un peu plus lents mais qui vont quand même se transformer. Et donc du coup dans notre ADN et dans la manière dont on a designé le système, a été fait dès le départ, on a été construit pour être multilingue. Et c'est plus facile pour nous de raffiner l'anglais que pour un système qui a été full anglais et que toute la boîte est focalisée que en anglais, de dire ah on va refaire d'autres géographies et ils vont rajouter la deuxième géographie qui va être espagnole, ils vont rajouter la troisième qui va être...

peut-être le français, mais ça va être plus compliqué pour eux de transformer les 8 milliards de personnes sur la planète parce qu'ils sont concentrés sur 300 millions.

Pierre Vannier (31:19.181)
bien sûr

Thomas (31:27.262)
mais c'est hyper intéressant ce que tu dis. Alors j'ai plein de questions, tu piocheras là où tu veux. Franchement, tu fais ce que tu veux. C'est vrai qu'en fait, de plus en plus, on voit dans les mises à jour des versions des modèles, ça soit à l'écrit ou à l'oral, qui prennent en compte des langues qui ne sont plus les grandes langues type anglais, espagnol, français. Il y souvent des dialogues qui, pour nous, n'ont pas de sens, mais qu'on ne comprend pas et donc on s'intéresse pas à ces mises à jour là, mais qui ont des gros impacts. L'autre point, c'est Gladia.

J.L (31:29.858)
Vas-y.

J.L (31:38.338)
...

Thomas (31:54.556)
Gladia vous faites principalement du speech to text ou vous faites aussi d'autres choses.

J.L (31:59.422)
Aujourd'hui on fait principalement du speech-to-texte. Tu parlais des langues alternatives, le Vietnam c'est en millions de personnes. Mais tu peux, Mais les gars c'est plus gros que la France. Vietnam c'est plus gros que la France. Tu peux continuer comme ça. Tu peux...

Thomas (32:01.728)
...

Thomas (32:08.562)
C'est énorme, c'est énorme, mais en fait on est...

Thomas (32:15.498)
Oui bien sûr mais si tu regardes toute la francophonie au sens très large on est beaucoup plus que 65 millions et c'est un bon point et le dernier sujet que j'avais c'était c'est hyper intéressant que tu mentionnes puisque je pense que par nature tout ce qui est Tchadjipiti, Anthropi et ce genre de choses ils viennent toucher des principalement des niches et quand je parle de niche c'est des niches de productivité c'est des niches sur le coding et ce genre de choses et quand on fait du speech to texte et vu qu'en plus on en parlera peut-être après sur l'adia vous mettez en avant des use case il y a des intérêts

J.L (32:23.797)
Vas-y.

Thomas (32:45.492)
il ne faut pas parler anglais. fait moi c'était ça le point de vue que j'avais. C'est à que si tu fais un drive-thru, comme les McDo quand tu vas commander quand t'es en voiture, faut que la personne, enfin, le système soit capable de comprendre la langue du pays, la langue de la ville et ça c'est un impact très fort. J'ai fait un...

J.L (33:04.544)
Non mais t'as tout à fait raison. déjà tu vas regarder le premier... Dans l'IA, la chose qui selon moi va être le plus transformé dans les cinq prochaines ça va être le médical. Dans les 5 à 10 ans c'est le médical. T'as de plus en plus de population. Chaque jour on découvre des nouvelles maladies qui arrivent de plus en plus jeunes parce qu'en fait on vit de plus en plus vieux. On a découvert la principale maladie donc on en trouve des nouvelles. Donc du coup les gens ils ont plus de diagnostics, il plus de personnes.

Ça met 15 ans pour avoir une ou un bon docteur. Et en plus, dans certains pays débiles comme la France, on a mis des numeruses Closus, Donc en fait, tu as un déficit démographique qui est catastrophique. Et les gens vivent plus longtemps. toute façon, non seulement tu plus de gens, mais en plus les gens vivent plus vieux, vois. Plus ils vivent vieux, plus ils ont de maladies. En fait, tu regardes le système, il est sous pression. Il est sous une pression dingue. Et la seule manière...

T'as deux manières, la première c'est qu'on est plus de médecins, qu'on valorise plus le métier de médecin. donc ça, bon ça c'est un sujet, Mais ça met 15 ans à combler un trou démographique. Et de deux, c'est que t'as l'IA qui augmente de 30 à 50 % la productivité du médecin. En gros, t'as pas le choix en fait. Et un médecin et une personne qui malade, ils vont pas discuter en anglais. Et le principal moment où le médecin est perdu de temps, c'est quand il est en train de faire son compte rendu.

quand il est en train de cliquer sur 50 boutons pour faire les mises en place des adresses et trucs comme ça, c'est faire les corrélations entre ce que tu dit et le diagnostic. Quand tout ça, les trois quarts des choses, se passe dans la communication d'humain à humain. Et donc, la reconnaissance vocale, va avoir un enjeu majeur et tu obligé d'être localisé. Ça, tu vois, ça, c'est un premier exemple. Le deuxième, pour moi, c'est la relation client parce que c'est quelque chose d'hyper local. Je ne pas parler à Darty en anglais. C'est hors de question.

Et en portugais, c'est pareil, ils ne pas parler en portugais. J'ai même dit à ce qu'on entend chez nous, on a des gens sur la téléphonie, donc tu vois des opérateurs téléphoniques avec du support téléphonique, où les gens commencent à parler. Donc tu as beaucoup, beaucoup de centres d'activité de téléphonie qui sont Afrique du Nord et Afrique centrale. Tu vois, tu en as énormément. Donc tu entends que la personne vient d'Afrique du Nord, l'agent. La personne, dit, elle parle et puis le gars...

J.L (35:26.626)
ils se capte qu'ils sont algériens. Et là ils commencent à se parler en arabe. Mais pas un arabe standard, ils parler un arabe qui spécifique à l'Algérie. Chaque région a son arabe avec son propre dialecte, ses propres variations. Donc ils vont commencer à se parler en arabe alors que t'es en France sur un produit français, sur un marché français. Et des choses comme ça en fait t'en as plein. Et donc ce que je veux dire c'est que la localisation, tu parlais des verticalités, des usages, le support, la médecine pour moi, le support aux clients et la médecine pour moi ça va être...

ça va être non négociable qu'il va falloir localiser et que c'est des marchés qui vont être absolument monstrueux.

Thomas (36:02.9)
Et si l'on peut revenir rapidement sur ce que c'est le Speech to Text pour les personnes, puisque les Useless sont hyper intéressants, ils vont parler à tout le monde, mais si l'on peut revenir 30 secondes sur ce que c'est le Speech to Text pour une personne qui n'est pas à l'aise avec le domaine de l'audio.

J.L (36:15.042)
Ouais on aurait peut-être

Pierre Vannier (36:17.869)
Ce podcast spécifiera nos auditeurs à passer en arrière, en reverse.

J.L (36:24.962)
Comme quand j'ai fait ma startup, commencé par la fin. En fait, la reconnaissance vocale, c'est en fait lié à en règle générale, c'est le fait de de façon intuitive, de utiliser de grosses puissances de calcul pour faire ce que fait l'humain de façon intuitive. C'est moi, la définition que je donne. Là où le machine learning, on faisait en très peu de temps ce que l'humain mettait des heures à faire en termes de calcul.

Pierre Vannier (36:28.985)
Exactement.

J.L (36:54.082)
Donc machine learning, je vais faire la prédiction des ventes, etc. J'ai été obligé de faire des dérivés des choses comme ça. On parle en français, c'est intuitif. En 20 millisecondes, j'ai entendu ce que tu avais à dire en 500, 400, 500 millisecondes. J'ai compris ce que tu voulais dire. Je suis même capable de le traduire en direct, etc. Ça, c'est vraiment pour moi une différence entre l'IA et le machine learning, même si l'IA est un sous-domaine du machine learning, etc. Mais enfin, le machine learning est un sous-domaine de l'IA, mais on va dire l'IA tel qu'on l'entend. C'est de faire de façon intuitive, de faire...

avec les choses qui étaient intuitives pour l'humain. Et donc, tu as plusieurs choses qui sont intuitives, dessinées par exemple, ça on l'a vu, résumé, une conversation, ça c'est quelque chose qu'on fait de façon très intuitive, et des choses qu'on fait de façon très intuitive, c'est la reconnaissance de la parole. Et donc nous, c'est sur quoi on s'est basé, c'est la reconnaissance de la parole. Donc ça c'est le speech to text, et puis tu as le text to speech, quelque chose que tu fais de façon intuitive, c'est de parler. Et donc ça on le fait pas encore, mais c'est les choses qu'on va faire prochainement.

Thomas (37:54.556)
Ok, très clair.

J.L (37:54.69)
T'as répond à ta question ?

Thomas (37:56.396)
Speech-to-speech c'est le fait d'entendre une voix et de l'écrire et text-to-speech c'est la même chose à l'envers où on écrit, en fait on met une voix dessus. Et ce qui est très intéressant c'est les cas d'usage qui découlent de ce sujet là puisque, juste pour être bien clair là-dessus, l'audio c'est hyper compliqué puisqu'il y a tellement de bruit et pas de bruit sonore, il y a tellement de bruit dans l'audio que c'est un cas très dur et extrêmement compliqué en mathématiques.

et c'est des sujets en machine learning qu'on le plus possible éviter c'est vraiment de la R &D pure

et je sais pas si tu te rappelles, on va vous donner un exemple concret, l'année dernière on était à San Francisco, on avait une entreprise qui faisait du speech to Tej, enfin de la reconnaissance de Tej pour la prise de commandes, elle nous a fait une présentation avec Maldot qui avait l'air super, non c'est pas Maldot, je sais plus, et en fait deux trois semaines après on apprend que Maldot a arrêté complètement cet outil d'IA puisque, et ça reprend ton sujet à toi Jean-Louis, c'est en fait il comprenait pas tous les accents, il avait du mal à prendre les commandes, des fois il mettait 1000 sunday au lieu de 2 et ça parfaite,

complètement en sucette donc sujet très compliqué

Pierre Vannier (39:04.173)
quand tu vas à Marseille et tu commandes un Big Mac.

Thomas (39:07.584)
je vais pas rentrer là-dedans, s'il vous plaît.

J.L (39:08.066)
Mais l'enfer. On en a plein des cas comme ça, vois. Dans les cas d'usage, j'ai parlé du support, j'ai parlé de la médecine ou télémédecine. peux avoir les notes de prise de réunion, vois, énormes sujets, gestion de la connaissance. Donc tu vois, en équivalent, surtout moi, je parle beaucoup. Là, la discussion qu'on a eue, on pourrait écrire un mini bouquin, white paper. On a fait 40 minutes. On pourrait écrire un white paper. Combien temps ça te prend à créer un white paper? as pour un mois et demi.

En fait en prenant ça, en prenant ce transcript là et en le mettant dans un GPT, fait tu as un white paper en 5 minutes. Et ce que je veux dire les cas d'usage se débloquent tellement que tu as des trucs aberrants. Par exemple les systèmes bancaires, ça c'est parmi nos clients, c'est assez drôle, les systèmes bancaires sont très très difficiles à faire communiquer. as des protocoles etc. Il faut que tu demandes des approbations. Tu sais qu'est qu'ils font ? On a des clients ce qu'ils font. Ils prennent un numéro de téléphone.

qu'ils appellent c'est une banque ils ont un bot text to speech qui arrive de l'autre côté et qui envoie aussi des touches et qui parle à la banque et qui fait des opérations bancaires à travers le téléphone parce qu'en fait si je te demande ton nom ton prénom ta date de naissance ton numéro de sécurité sociale le nom de ton chien ton chat etc qui sont des questions sécurité et compagnie le nom de ta bagnole et tout en fait je peux me connecter

un système à distance, un robot vocal, consulter le solde de mon compte, effectuer un virement au téléphone et faire un certain nombre d'opérations de façon automatisée. Donc tu mets un LLM en face qui écoute le bot de la banque, qui parle comme un humain, qui effectue des opérations, parce qu'il a compris il surappuyé 3, 4, 5 et tu bypasses tous les protocoles bancaires. Et c'est ce qu'est en train de se passer. L'IA est devenue tellement forte que maintenant elle est capable d'avoir un niveau d'abstraction à une échelle de dingue qui se comporte comme un humain. Et donc du coup, dans la reconnaissance vocale des

Pierre Vannier (41:01.709)
Je suis en train de retirer tout mon argent de toutes les banques, de closer tous mes comptes et de mettre ça sous mon matelas.

J.L (41:05.25)
Non, non mais c'est des ponds des banques.

Non, non, mais ça dépend des banques. On n'a pas tous les mêmes réglementations. tu vois aux États-Unis, on a des cas d'usages comme ça et tu parles de trucs très durs. Les trucs qu'on fait très, enfin les choses qu'on fait très, très bien chez nous. Par exemple, la reconnaissance de nombre. On est très, très bon là dedans et on a des gros contrats avec des gens qui travaillent avec les banques justement parce que les bots, ils te disent votre solde est de 1 250 000 303,15. Et en fait, tu vois, tu as eu tellement de pauses.

En fait si t'es un humain, tu te doutes qu'il a quelque chose qui vient. Si t'es une machine, fait, tu fait longtemps que tu as écrit un million, après tu as réécrit 250. En fait, tu n'as jamais compris que les chiffres se mettaient ensemble. Ça c'est très très dur. Très très dur à faire. Et si tu te plantes, comme c'est le système automatisé, tu fous un million à la poubelle quoi. Donc c'est les cas d'usage qui sont très très durs. Je te rejoins.

Thomas (42:00.512)
Et il a plein d'autres cas d'usage, par exemple, moi ce que je pense tout de suite, c'est qu'on a fait quelques épisodes depuis le début de l'année sur l'audio, la voix et l'accessibilité, donc les personnes handicapées et tout ça. Moi je trouve que l'audio, l'utilisation de l'audio et du son, c'est vraiment révolutionnaire pour l'intelligence artificielle et pour ces personnes-là. Est-ce que l'ADIAS a des intérêts pour ces gens-là ou pas du tout en terme de use case ?

J.L (42:26.422)
Alors tu sais quoi, ce qui va être drôle c'est que ces gens là, auront plus ces questions à se poser dans quelques années. Tu regardes les interfaces, sont tous en train de changer. Ils ont tous un petit micro qui est en train d'apparaître sur tous les systèmes d'entrée. Et tu regardes la plupart des blog posts, des plateformes, ils commencent à avoir des boutons pour lire. Et en fait, l'accessibilité, en fait c'est un vrai faux problème. C'était un problème avant parce que ça coûtait cher, parce que t'es obligé d'avoir des humains qui géraient le truc.

Pierre Vannier (42:42.797)
sont lus

J.L (42:55.788)
Mais maintenant les coûts sont tellement en train de baisser, il est plus naturel que tu communiques avec un software avec la voix et que tu écoutes le software que de... Tu vois, préfère écouter un article de France Info qui est naturel. C'est plus naturel que de le lire et de l'avoir sous mes yeux. Et ce que je veux dire, c'est que naturellement les interactions et les flux vont aller vers la reconnaissance vocale, de la reconnaissance visuelle. Je dis pas que tout sera réglé. Je veux dire, lire Excel, personne ne va lire Excel. Il faudra évidemment des systèmes un peu spécialisés.

Mais globalement, l'accessibilité va être renforcée grâce à ces systèmes là, ça c'est sûr.

Pierre Vannier (43:30.029)
en train de réfléchir à quelqu'un qui était en train de lire Excel, tu sais quelqu'un qui te lit le soir Excel, A2 250 B2, et ouais, et ouais, sûr, et ouais, bien sûr, bien sûr, bien sûr.

J.L (43:38.338)
Bah ouais mais t'as des comptables qui sont non voyants ou mal voyants et ils se font lire des fichiers Excel. Et ça va pas aussi vite. Enfin ça va beaucoup plus vite, ça fait A2 256 et en fait t'écoutes les trucs, tu dis mais c'est des trucs de dingue.

Pierre Vannier (43:50.589)
depuis que je sais qu'il des compétitions d'Excel

J.L (43:53.858)
Oui, il a des compétitions d'Excel aussi. On avait regardé ça à un moment donné. On faisait autre chose au début de Gladia, on faisait de l'Excel notamment, de l'IA dans Excel et on avait sponsorisé les compétitions d'Excel.

Pierre Vannier (43:59.246)
C'est ouf.

Pierre Vannier (44:04.363)
Oui, je te rejoins, c'est vrai que les user interfaces, user experiences, UI, UX, qu'il dans les logiciels, sont en train de foncièrement changer par la pression, justement, des IA, ce soit Speech to Text, Text to Speech, on appelle ça la multimodalité finalement.

J.L (44:27.709)
Tu penses à quelqu'un qui a des problèmes de vision, c'est trop petit, etc. En fait maintenant il peut parler avec le chat qui va lui donner la réponse directement. Je faisais une expérience assez marrante ce matin, j'étais sur GCP, m'envoie un email, Google Cloud, m'envoie un email comme d'habitude, Google c'est toujours l'enfer, il changer tel truc à tel endroit, je ne comprenais rien du tout. Ils ont un petit truc qui s'appelle Jiminy Cloud, tu vas dedans et j'ai copié-collé le mail qu'ils m'ont envoyé parce que je ne pas du tout où cliquer dans les configs.

Le truc m'a amené à la bonne page. Il m'a donné exactement où cliquer, à quel endroit dans mon step. vois, tu as des vrais peurs de ta propre interface, de ta propre expérience client. Donc si tu du mal à lire les petits caractères, si tu as du mal à comprendre, etc. Tu es quand même beaucoup plus accompagné qu'avant. Donc ça va changer beaucoup.

Pierre Vannier (45:10.221)
Google est particulièrement fort pour avoir des supermodels en ce moment, très très fort, mais par contre, je veux quand même leur dire qu'ils sont particulièrement mauvais sur leur doc d'API, ça c'est le premier point. Et le deuxième point là où ils sont vraiment encore plus mauvais, c'est sur l'intégration de ces IA dans leurs propres outils, dans Workspace, dans Google Doc, dans Gmail, dans machin, etc. Donc si vous nous écoutez, Google vous êtes absolument nul là dedans.

Mais je pense que vous le savez, et d'ailleurs ils sont en train d'embaucher plein de gens là dedans. Mais ce pas les seuls, parce que si tu veux copilote, Microsoft, etc. C'est à dire qu'en fait, tous ces gens ont un code base et un legacy super complexe dans tous leurs outils et leur software. Et intégrer même ne serait-ce que leur propre IA dans leur legacy pourrie, c'est compliqué.

J.L (45:58.474)
Ouais, après tu regardes Sundar Pichai qui est le CEO de Microsoft, enfin de Google, comme on me dit, c'est cette année ou c'est trop tard. Il a dit ça et tu vois que ça bouge fortement. Tu vois que ça bouge fortement.

Pierre Vannier (46:11.149)
Oui mais sur les modèles principalement parce que va utiliser, moi je n'utilise jamais Gemini, le rap parce qu'elle est toute pourrie par contre j'utilise Aestudio avec le modèle direct. Tu vois ?

J.L (46:21.812)
Oui mais alors déjà tu te rends compte qu'ils ont fait A.I. ou tu imagines l'entorce au règlement ?

Pierre Vannier (46:25.501)
sous la pression de Logan Kilpatrick qui avait été débauché de Open AI je crois. Et ils ont embauché tous ces gens, Schmit, machin, etc. Plein de gens ultra bons.

J.L (46:31.49)
Mais tu te rends compte ?

J.L (46:35.466)
Oui, mais tu te rends compte, c'est des gens quand ils rachètent une boîte, j'en discutais avec un gars qui s'était fait racheter par Google il a quelques années, il m'a dit de faire racheter ta boîte pendant un an et demi, tu ne fais rien que de convertir ta code base dans la code base de chez Google. Tu te rends compte, donc c'est des gens qui très inflexibles sur ces sujets là. Et là, ils ont autorisé un truc qui s'appelle AI Studio, je ne même pas si AI Studio c'est point Google, point...

Si point google.com et tu imagines ils ont un subdomaine à eux la clé API en fait c'est une fausse clé API c'est un espèce de wrapper d'une clé API GCP que tu as derrière etc. Imagine le hack qu'ils ont fait et je trouve que... Mais qu'ils marchent bien. Ils sont en train de montrer que les side projects ça marche. Comment ?

Pierre Vannier (47:12.745)
C'est un side project qui est... voilà.

Thomas (47:16.52)
C'est toujours des side-projets chez Google. C'est toujours des side-projets chez Google, en général.

Pierre Vannier (47:22.509)
Ouais je me souviens, j'ai mails qui restaient en bêta jusqu'à jusqu'à 4 milliards d'utilisateurs, j'en sais rien c'était délirant. Ouais beaucoup, beaucoup beaucoup beaucoup ils sont restés en bêta très longtemps quoi.

J.L (47:27.97)
C'est vrai ?

J.L (47:32.162)
En tout cas, je trouve que Google se débrouille bien, ça se cale bien, et dernier modèle, le 2.5, il est hallucinant.

Pierre Vannier (47:39.041)
Ils ont le mérite d'exister par rapport à d'autres dont la première lettre serait un A, la dernière un E et qui représenterait un fruit. Personne ne l'a, je pense. mais fallait pas le dire, tu pourris tout le truc !

Thomas (47:48.448)
Merci Apple.

Thomas (47:52.224)
Mais non, c'est le mot en anglais, c'est tout. Je parle pas de l'entreprise.

J.L (47:54.514)
Ouais, on peut, on je sais pas, moi je trouve que Google, ils sont impressionnants parce que dès qu'ils font quelque chose, ça scale très très fort. regardes OpenAI, scale pas bien, ça crash tout le temps. Claude, c'est pareil, ça crash tout le temps. T'es toujours exos de code token, t'es toujours max prompt, t'as t'as toujours 1000 problèmes, tu vois. Alors que...

Pierre Vannier (48:03.533)
Basime, mais...

Pierre Vannier (48:15.047)
Attention au Google, tu avais même beaucoup d'erreurs 429, rate limit, tout un tas de trucs qui plantent en preview. Enfin, on drift, on drift beaucoup. On est en train de transformer le podcast en bashing de Google ou de...

J.L (48:21.15)
Ouais mais attends euh... Ça va déjà... C'est plus trop le cas ?

J.L (48:29.024)
Non non non, je bâche pas Google, moi j'aime bien Google. Je bâche pas Google. Par contre j'suis pas sûr que...

Thomas (48:29.312)
Non mais Jean-Louis je crois que tu vas devoir revenir pour un deuxième épisode, on a disdressé.

Pierre Vannier (48:33.451)
c'est clair, on... Non mais Jean-Louis, faut qu'on reste et qu'on fasse que de discuter d'actu et pourrir des grosses boîtes ou des petites boîtes à droite à gauche.

J.L (48:42.826)
Non non non, moi je pourrais pas les grosses boites... Arrête, je pourrais pas Google, attends c'est des dingues, ils sont en train de se faire déjà démonter par le gouvernement américain.

Pierre Vannier (48:48.405)
Allo ? Oui ? Vous augmentez la facture de Jean-Louis ? Ok, ok.

J.L (48:52.258)
Je te dis pas ma facture avec eux là, ça a été un peu dur.

Pierre Vannier (48:56.733)
Je veux même pas savoir, je veux même pas savoir, je veux même pas savoir. Non mais de façon on arrive en plus à la fin du podcast presque en fait, c'est ça le truc. Thomas, tu veux, tu veux, je te laisse...

Thomas (49:05.248)
...

Thomas (49:09.472)
Non mais en fait y a plein, Jean-Louis tu vas devoir revenir une deuxième fois je pense, on a trop disdressé, si on n'a pas mis en avant de l'ADIA et en fait c'est une superbe solution, vous êtes placé, vous êtes en France ou vous êtes aux Etats-Unis ?

Pierre Vannier (49:13.089)
Mais je pense qu'on va faire ça, on va l'inviter une deuxième fois. C'est pas possible.

J.L (49:22.87)
On est en France.

Thomas (49:24.352)
Il faut absolument que vous reveniez, qu'on en parle plus en détail, parce que vous faites des choses qui sont vraiment très intéressantes, à la fois pour les utilisateurs et les développeurs. Donc si tu l'acceptes, on se retrouvera à un autre épisode. Mais comme on arrive tranquillement vers la fin, on a toujours cette question du précédent invité vers le futur, et c'est toi en l'occurrence, avec Nico Atturpo, était CEO de SunEd, qu'on a eu le mois dernier, qui demande...

Comment aborder vous les enjeux de la confidentialité, de la protection des données des utilisateurs, en particulier dans un contexte où l'IA est de plus en plus présente dans nos vices, qui est parfait pour l'IA et l'audio ?

J.L (50:04.066)
...

Pierre Vannier (50:04.198)
Déscusez-moi.

J.L (50:10.518)
On en a beaucoup répondu, on a parlé du cloud act, on a parlé de chièmes 2, on a beaucoup parlé de la souveraineté, donc ça c'est un des sujets que tu dois aborder. Et le deuxième qu'il faut se poser c'est les business model et une phrase qui est bien connue, si c'est gratuit c'est toi le produit. Et il faut arrêter de se voiler la face, si c'est tes données vont être utilisées pour l'entraînement.

Pierre Vannier (50:13.025)
Mais c'est vrai.

Thomas (50:34.088)
même si c'est payant maintenant j'ai l'impression, c'est ronde et rentre, c'est un sujet spécial.

J.L (50:37.352)
OpenAI ouais, ouais, OpenAI et beaucoup là dessus. Non non non non non non non, c'est pas glissant.

Pierre Vannier (50:39.885)
C'est glissant, messieurs c'est glissant. Non par contre, j'ai reçu un mail d'OpenAI et un autre mail d'Anthropic et en fait ils te proposent, alors c'est marrant, de faire partie de leur bêta, développeur, machin, etc. Bon bref, si tu acceptes que tes données peuvent s'entraîner dessus, même quand t'es utilisateur payant, bien t'as des tokens gratuits. C'est bien, c'est malin quand même, c'est très malin je trouve.

Thomas (51:03.166)
Et ça c'est cool !

J.L (51:04.962)
Mais tu sais qu'il y avait même chez Google des prix différents en reconnaissance vocale et choses comme ça. Le prix ou c'était Microsoft, ne plus. Le prix était différent si tu avais quelque chose. Non, c'était Google. Le prix est différent si tu as, je ne plus comment est-ce qu'ils l'appelaient, mais ils avaient un nom. te dis qu'est-ce que c'est que ce nom ? as la petite étoile qui explique qu'en fait entre les deux modes, il en a un où on utilise ta donnée et l'autre on n'utilise pas ta donnée, mais du coup tu paies 15 % plus cher. tu vois, donc la question.

Pierre Vannier (51:31.341)
Ha ha

J.L (51:34.69)
que tu avais c'était la confidentialité et donc la réponse c'est si c'est toi le si c'est toi le produit, si c'est payant méfie-toi et regarde bien les conditions ça c'est les deux règles et la troisième c'est la géographie dans laquelle tu te situes il a des géographies qui protègent mieux que d'autres voilà

Thomas (51:39.104)
Le consentement, l'anonymisation et tout ça.

Thomas (51:57.604)
surtout où vous placez votre cloud, pas où vous êtes vous. Le dernier point c'est est-ce que tu as une question pour le prochain speaker ? On sait pas qui c'est, c'est sûr ce sera pas toi pour le prochain moi, c'est plus tard mais voilà pour le prochain speaker. On sait pas qui c'est.

J.L (52:12.098)
Pour le prochain speaker, question est, est-ce qu'OpenAI va cracher ou pas

Pierre Vannier (52:20.373)
Alors là, j'aurais presque failli mettre un autre bruitage mais... bien écoute, grosse grosse grosse question. J'espère que tu as peut-être des infos ou tu as ton...

J.L (52:31.778)
Je donne juste un chiffre concernant le fait qu'ils sont en négatif de 62 milliards par an. Et qu'ils doivent trouver 60 milliards par an.

Thomas (52:40.705)
Mais qui ils ont acheté cette semaine ?

Pierre Vannier (52:41.165)
Oui après c'est quand même pas la première boîte à être en négatif, rappelons Amazon.

J.L (52:45.707)
C'est vrai !

J.L (52:49.312)
C'est vrai, mais Amazon était tout seul.

Amazon était tout seul.

Pierre Vannier (52:54.669)
sur son marché, c'est ça ?

J.L (52:59.888)
Hum? Amazon était le leader. Est-ce que OpenAI est le leader?

Thomas (53:03.424)
attendez on a parlé au bout de cinq minutes du vibe coding il s'est passé un truc pour open ale va le vibe coding non pierre

Pierre Vannier (53:10.989)
C'est dans l'air puisqu'en fait effectivement ils ont racheté Windsurf hier ou avant-hier 3 milliards de dollars. Ce qui vient s'ajouter aux 62 milliards de pertes a priori. que tu viens de nous annoncer. Donc ça fait 65, 62 plus 3.

J.L (53:20.738)
Oui mais tu regardes les factures que tu sors avec Windsurf en consommation, tu te le refais rapidement. Et ils sont en train de récupérer le marché qu'ils sont en train de perdre côté anthropique.

Pierre Vannier (53:31.541)
Mais c'est surtout de l'aquaering à mon avis aussi.

J.L (53:34.434)
Je pense qu'ils sont en train de vouloir compétitionner avec Anthropic qui est très proche de Cursor.

Pierre Vannier (53:43.723)
Alors moi je pense que Cursor sera racheté par Google. On verra si j'ai raison. Voilà. On arrête le podcast. Allez, on arrête le podcast parce que sinon on n'arrête pas. ben on verra. On verra, Ça y est.

Thomas (53:46.182)
arrêtez, faut qu'on arrête le podcast, il faut qu'on arrête.

J.L (53:48.29)
Moi, Cursor va être acheté par Anthropik. Voilà mon play.

Thomas (53:52.839)
ça y il annoncé, il a annoncé.

J.L (53:56.768)
Bon bref, voilà ma question. Est-ce que Kamponea va tenir ?

Pierre Vannier (53:58.382)
Ok.

Thomas (54:01.12)
C'est génial, prépare-toi le prochain invité, c'est une grande question, c'est une question ouverte. Pierre, est-ce que tu veux conclure ?

Pierre Vannier (54:08.205)
Merci Jean-Louis, merci Thomas, merci à tous qui nous écoutaient, on espère que vous avez passé un bon moment, en tout cas on a bien rigolé, on aurait pu continuer comme ça longtemps. Merci à tous et à très bientôt pour un prochain épisode qui sera du coup un épisode surtout, sûrement sur l'actu avec Thomas.

Thomas (54:28.764)
Merci beaucoup.

J.L (54:29.698)
Merci.

Créateurs et invités

Pierre Vannier
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Pierre Vannier
Fondateur et PDG Flint, Dev Backend / IA, agitateur Tech ✨
Thomas Meimoun
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Thomas Meimoun
Machine Learning Engineer / Data Scientist
#23 - On devait parler de Gladia... on a fini par parler de presque tout avec Jean-Louis Quéguiner
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